Financement du cinéma : le contribuable et le spectateur payent pour des films qu’ils ne voient jamais - Par Romain Delisle

En 2021, par exemple, 31,8 % du prix d’une place de cinéma étaient constitués de taxes, dont 21 % uniquement par la taxe sur les entrées en salles de spectacles cinématographiques (TSA), directement affectée au CNC.


Depuis la fin des années 50 et la nomination d’André Malraux rue de Valois, le terme d’exception culturelle française s’est enraciné dans la société et dans l’esprit des élites. Il recouvre l’idée que la culture ne peut pas être assimilée à un bien marchand comme un autre et doit être protégée d’une culture mondialiste globale massifiée et menaçante.

Cette volonté de préserver une identité culturelle a, par la suite, mené à quelques dérives pendant l’ère Jack Lang, qui a permis à un État culturel tout puissant de financer à tout va des créations dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles n’ont pas toutes suscité l’enthousiasme d’un public nombreux. Nous étions, soudain, très loin du TNP (Théâtre national populaire) de Jean Vilar. Il y a quelques mois, nous avons évoqué le dynamisme du modèle sud-coréen de création cinématographique, pour montrer que la vitalité du 7ème art et son succès n’étaient pas nécessairement corrélés à l’ampleur de son financement public.

Eu égard aux nouveaux chiffres dévoilés par un rapport du Sénat, il est désormais possible de mettre en lumière un secteur sous perfusion, dépendant de la collectivité, et qui fonctionne au détriment du spectateur qui se retrouve être le payeur final.

31,2 % du coût total des films produits proviennent de subsides publics sous différentes formes

Le total des sommes dépensées en 2021 par les pouvoirs publics dans leur ensemble pour l’invention des frères Lumière, s’élève à 1, 689 milliards d’euros dont 747 millions d’euros de financements publics directs et indirects, le reste étant constitués de prêts bonifiés.

En 2022, le CNC assurait un soutien direct de 368 M€ et les collectivités locales la même année 96 M€, ce dernier chiffre ayant littéralement explosé depuis 2012 (+ 39,6 %). À cela, il faut encore ajouter les 60 M€ investis par France Télévision et une dépense fiscale de 220 M€, dont notamment le crédit d’impôt cinéma (160 M€), qui correspond à 44 % des fonds apportés par les producteurs eux-mêmes.

Feignant d’ignorer cette multiplicité d’interventions, le CNC estime que 7,9 % de la production des films est issue de crédits publics mais ne tient compte que de ceux qui sont déboursés par les collectivités locales et les siens propres..

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