Quel rôle pour la France sur la scène internationale ? Par Renaud Girard

Pour Renaud Girard, spécialiste es questions internationales, la France ne peut pas être entendue à l’étranger si elle n’est pas ressentie comme exemplaire à la maison.


Le 14 janvier 1963, dans une célèbre conférence de presse consa- crée à la politique étrangère de la France, le président Charles de Gaulle mettait son veto à l’entrée dans la Communauté économique européenne de la Grande-Bretagne.
Le Premier ministre Harold Macmillan venait, il est vrai, de revivifier le penchant britannique pour le « grand large », en signant, le 19 décembre 1962 à Nassau, un accord stratégique particulier avec les États-Unis d’Amérique. Quant à la France, elle avait fait le choix d’une stratégie résolument continentale. Le 22 janvier 1963 était signé, à l’Élysée, le traité de coopération politique franco-allemand, toujours en vigueur aujourd’hui.

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Visionnaire, la conférence de presse de 1963 du général de Gaulle signalait aussi, aux yeux du monde entier, le retour de la France à une politique étrangère totalement indépendante. Depuis un siècle et demi, de Charles X jusqu’à René Coty, traumatisée par sa défaite à Waterloo, la France s’était toujours pensée seconde par rapport à l’Angleterre. De Gaulle coupe le cordon ombilical diplomatique et projette sa propre vision des relations internationales.
La France n’est désormais seconde d’aucune autre nation, même pas de l’Amérique. Paris reste un allié fiable de Washington, comme le montrent les crises de Berlin de 1959 et 1961 et la crise des missiles de Cuba en 1962, mais il se refuse à être un vassal aligné.
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