2 novembre 1439 : Charles VII rend l'armée et l’impôt uniques et permanents


Succédant à Charles VI, CHARLES VII LE VICTORIEUX, roi de France (21.10.1422 au 22.7.1461) (grandeschroniquesdefrance.blogspot.com) est roi de France depuis le sacre de Reims en 1429 qui ponctue l'épopée de Jeanne d'Arc. La guerre de Cent Ans fait toujours rage et le pays est donc toujours en guerre avec les Anglais.

Les états généraux de 1439 se tiennent dans le royaume de France à Orléans en octobre et novembre 1439 sous le règne de Charles VII pendant la guerre de Cent Ans. Des députés, représentant les trois ordres, sont envoyés par les diverses provinces et par les grands vassaux de Bourgogne, de Bretagne et d’Armagnac. Par exemple, Jean Jouvenel des Ursins, évêque de Beauvais, conservateur des privilèges de l’Université, y porte la parole comme député de la ville et vicomté de Paris.

Une des particularités de l'évènement réside dans le fait que plusieurs hommes de pouvoir sont représentés et non directement présents. Le comte de Dunois représente son frère Charles 1er d’Orléans, alors prisonniers des Anglais. Les positions de l'évêque d'Orléans sont défendues par son frère, celui de Philippe III de Bourgogne, duc de Bourgogne, par l'évêque de Tournay, celui de Jean V de Bretagne, duc de Bretagne, par son fils Pierre, et celui de Jean IV d'Armagnac par d'Estain.

Le roi est assisté de sa belle-mère Yolande d’Aragon, de Charles 1er de Bourbon, de Charles d'Artois, Bernard de Pardiac, Louis 1er de Bourbon-Vendôme, Arthur III de Bretagne dit le Connétable de Richemont, des comtes d’Anjou, de Vendôme, d’Eu, de la Marche, entre autres…

Renault de Chartres, archevêque de Reims, alors chancelier de France, prononce le discours d'ouverture au nom du roi, afin de rendre compte de l'avancée des négociations pour l'obtention de la paix avec le royaume d'Angleterre. Les discussions peuvent être résumées selon trois axes principaux : la paix avec les Anglais, la mise en place d'une armée nationale (unité de l'armée) et la perception d'un impôt permanent (unité de l'impôt).

Prévues pour durer deux jours, les conversations s'éternisent huit jours sans qu'un consensus en faveur de la signature d'un traité de paix ou de la poursuite de la guerre avec l'Angleterre ne soit trouvé. Un comité doit dès lors être formé afin de conclure les négociations. Jacques Jouvenel des Ursins, ecclésiastique et diplomate, y défend la paix tandis que Jean Raboteau, député et président du parlement, y soutient la poursuite de la guerre. Les pacifistes l'emportent et il est convenu de tenter de négocier un traité de paix avec les Anglais en mai 1440 à Saint-Omer.

L'ordonnance du 2 novembre 1439, décrit l'organisation de l'armée et de la taille générale. Il s'agit de réduire les désordres et les pillages du territoire par les mercenaires. La taille devient l'apanage du roi et un impôt centralisé. Cette centralisation limite de ce fait le pouvoir des seigneurs.

L’auteur de l’ordonnance rendue le 2 novembre 1439 frappa deux grands coups à la fois, qui se résument en ces mots :

« Armée unique et permanente; impôt unique et permanent; le tout dans la main du roi. »
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