Abnousse ­Shalmani: «Islamisme, wokisme et bêtise nourrissent l’antisémitisme»

L’essayiste et écrivain Abnousse ­Shalmani décrypte les mécanismes et les ressorts de la montée de l’antisémitisme en France. Islamisme, wokisme et bêtise...


Franco-iranienne, Abnousse Shalmani est essayiste, écrivain et réalisatrice.

LE FIGARO. - L’antisémitisme qui progresse en France se déploie parfois au nom de l’antifascisme. Comment expliquez-vous ce paradoxe?

Abnousse SHALMANI. - L’antifascisme n’a plus de sens, car l’Histoire n’est plus apprise, le savoir est dévalorisé. Nous l’avons constaté avec l’invasion de l’Ukraine et la propagande russe qui présente les Ukrainiens comme des nazis. Ce faisant, l’islamisme qui est un totalitarisme, un léninisme de droite, échappe aux radars antifascistes. L’islamisme est un antisémitisme, un antiféminisme, une homophobie, un antidémocratisme, un antihumanisme. Mais l’islamisme est parvenu à faire croire qu’il était du côté des opprimés anticapitalistes, ralliant à lui les miettes d’une gauche en perdition.

Rajoutons à cela le «Wokistan» qui récuse le savoir et l’Histoire (considérés comme appartenant aux dominants, donc aux «Blancs» et par extension aux Juifs) et voilà comment on se retrouve avec des étudiants occidentaux décérébrés, ici comme ailleurs, qui arrachent fièrement les affiches représentants les victimes et les otages juifs d’une organisation sanguinaire et terroriste, le Hamas. La confusion est totale, le renversement de valeurs, vertigineux.


L’islamisme est un antisémitisme, un antiféminisme, une homo­phobie, un antidémocratisme, un antihumanisme. Mais l’islamisme est parvenu à faire croire qu’il était du côté des opprimés.