J'ai lu et aimé: "Energie, mensonges d’Etat: La destruction organisée de la compétitivité de l'UE" - De Samuel Furfari

Samuel Furfari a été un expert de l’énergie pour la Commission européenne. Il a aussi enseigné à l’Université libre de Bruxelles. Dans son livre « Énergie, mensonges d’État, la destruction organisée de la compétitivité de l’UE » (éditions de L’Artilleur) il raconte comment l’Union européenne a sacrifié sa politique énergétique au profit d’une politique climatique qui pénalise lourdement les citoyens européens. A lire d’urgence avant les élections européennes.


L’industrie et les citoyens européens souffrent actuellement d’une crise énergétique sans précédent, très différente de celle des années 70, car elle n’est pas mondiale et qu’elle ne nous a pas pris au dépourvu. L’énergie est devenue chère et rare, en très peu de temps.Samuel Furfari montre que cette crise est la conséquence directe des décisions politiques irrationnelles prises par les dirigeants européens.

Pendant 64 ans, de la création de la CECA en 1952 jusqu’en 2016, l’UE a pourtant mené une politique énergétique prévoyante et équilibrée , protégeant les citoyens et l’industrie.
Mais depuis une décennie environ, sous l’influence massive des ONG écologistes, les organes de direction de l’UE ont fait des choix radicaux : éliminer les ressources fossiles d’ici 2050, interdire la vente de véhicules thermiques neufs d’ici 2035, octroyer des subventions de développement gigantesques à la filière hydrogène, priver à l’inverse le nucléaire de toute aide et de toute planification intelligente, etc …

La guerre en Ukraine, loin d’être à l’origine de la crise, montre plutôt le désarmement énergétique unilatéral voulu par l’UE et que les citoyens de l’Union vont payer au prix fort : chauffage, transports et production plus chers, désastre industriel à l’arrivée.

Éditeur ‏ : ‎ L'artilleur (28 février 2024)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 457 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2810011915
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2810011919
Poids de l'article ‏ : ‎ 480 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.2 x 3.4 x 22.2 cm

Energie, mensonges d'état, la destruction organisée de la compétitivité de l'UE - Le site des éditions de l'Artilleur (editionsartilleur.fr)


Energies renouvelables : une utopie qui va nous coûter très cher

par Nicolas Lecaussin

Samuel Furfari est ingénieur. Il a travaillé pendant 36 ans à la direction de l’énergie de la Commission européenne. Son dernier livre – Energie, mensonges d’Etat – est un pavé dans la mare du politiquement correct. Chiffres et statistiques à l’appui, il montre comment, depuis plus d’une décennie, sous l’influence allemande et écologiste, les dirigeants politiques ont fait le choix du passage forcé aux énergies renouvelables, planifiant la fin des énergies fossiles d’ici 2050. Choix paradoxal sur un continent, l’Europe, qui s’est justement construite grâce à l’énergie et à l’industrie : la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) a été fondée en 1951. Ensuite, rappelle Furfari, en 1957, « le traité de Rome dit que l’objectif est d’apporter aux pays membres une énergie abondante et bon marché ». C’est ce qui s’est passé grâce au charbon d’abord puis avec le nucléaire (traité Euratom). A l’époque, l’Europe voyait juste. C’est par la suite que les choses dégénèrent. La peur climatique et le mythe des énergies renouvelables se sont emparés de Bruxelles.

La Commission s’est mise sous influence quasi exclusive des Verts et de l’Allemagne, puis du traité de Paris en 2015. L’auteur l’écrit et il a raison : « Angela Merkel aura été la plus mauvaise nouvelle énergétique de l’Europe. En 2006, à peine élue, elle impose au tout jeune marché européen de l’électricité – créé en 2002 – de surpayer les énergies renouvelables, qui sont les plus chères et les moins efficaces. » En 2011, après Fukushima, Angela Merkel abandonne le nucléaire et passe ensuite avec la Russie le fameux accord de distribution du gaz via le pipeline Nord Stream. L’hystérie autour du réchauffement climatique et les rapports du GIEC donnent le coup de grâce aux ressources fossiles. On distribue des centaines de milliards d’euros pour les renouvelables alors que, jamais, l’Union européenne ne pourra sécuriser son approvisionnement en énergie par le soleil et le vent. À moins de choisir la décroissance. En ce qui concerne le climat, l’auteur se considère comme « agnostique ». Il se méfie des prédictions. Et il est sûr que nous sommes en train de nous suicider alors que le reste du monde continue à investir dans les ressources fossiles. Son livre devrait être distribué à la Commission et à tous les politiques qui ne rêvent que d’éoliennes et de panneaux solaires.

Energies renouvelables : une utopie qui va nous coûter très cher - IREF Europe FR

Charles Jaigu: «Les énergies renouvelables, ça commence à bien faire»


Lorsqu’il est entré à la direction de l’énergie de la Commission européenne, le tout jeune ingénieur Samuel Furfari ne savait pas qu’il y resterait trente-six ans. La règle de la mobilité entre les services n’était pas encore en vigueur. Ainsi a-t-il pu voir changer la politique européenne de l’énergie, pour le pire. Samuel Furfari a la moustache en virgule, et un léger accent belge. Il est le fils d’immigrés qui faisaient la récolte des oranges en Calabre, venus dans les années 1950 travailler dans les charbonnages belges. Après ses études d’ingénieur, il est recruté à la Commission pour réfléchir, déjà, sur l’après-pétrole.

On est en 1982, et on lui demande d’étudier la piste des carburants de synthèse, sujet de son doctorat. « Nous pensions tous que le pétrole serait fini à la fin du XXe siècle, de nombreux experts l’avaient annoncé, et nous ne mettions pas ça en question », se souvient-il. À l’époque, la Commission embauche des ingénieurs. Aujourd’hui, nous apprend-il, « le recrutement est plus politique, ils sont beaucoup moins nombreux : on fait appel à des consultants extérieurs ». Furfari a tout vu en matière de prédictions et de contre-prédictions.

« Au début des années 2000, un conférencier nous avait annoncé qu’il y avait d’énormes réserves de gaz dans le monde. Cela contredisait nos certitudes. J’étais furieux et je ne le croyais pas. Mais il avait raison. La directive européenne qui interdisait l’électricité produite par le gaz naturel pour cause de réserves insuffisantes a été supprimée. » Furfari a préparé les directives qui ont fixé le cap européen décennie après décennie. Il a même été chargé des premiers cahiers des charges sur le développement durable et de l’écologie. Et il a appris à trier.

De toutes les lubies de production d’énergie avec les algues ou la canne à sucre, d’hydrogène et de méthane, il lui reste deux certitudes : « Le nucléaire est l’avenir de l’électricité, le gaz est l’avenir de l’énergie, car il combine plusieurs avantages : il est peu émetteur, facile d’emploi, utile aussi bien pour chauffer que pour se déplacer ou faire de la chimie », nous dit Furfari, qui souligne l’abondance des réserves, qu’il s’agisse de l’Australie, de la Méditerranée orientale ou du gaz de schiste, dont l’Union européenne s’est privée par idéologie.

Charles Jaigu: «Les énergies renouvelables, ça commence à bien faire» (lefigaro.fr)

Samuel Furfari : « Les activistes écologiques sont parvenus à tétaniser les politiques »

Ou comment l'Union européenne a sacrifié sa politique énergétique au profit d'une politique climatique qui pénalise lourdement les citoyens européens

ENTRETIEN PAR JULIAN HERRERO – Samuel Furfari est ingénieur chimiste et ancien haut fonctionnaire à la direction générale de l’énergie de la Commission européenne. Pour Epoch Times, il revient sur son dernier livre.

Epoch Times – Dans votre ouvrage, vous expliquez comment l’Union européenne, ces dernières années, s’est auto-sabordée en matière de politique énergétique, notamment en soumettant la politique énergétique à la politique climatique. Vous mentionnez à plusieurs reprises la date de 2016 comme point de bascule pour la politique énergétique. Pourquoi ?

Samuel Furfari –
Pour une raison simple. Jusqu’en 2016, les documents de la Commission sur la politique énergétique mettaient l’accent sur la sécurité d’approvisionnement et la nécessité de disposer de l’énergie pour tous : l’industrie, le monde économique et les citoyens. Cela durait depuis 1950. Ce dernier document portait sur l’importance du gaz naturel liquide, y compris l’importance du gaz naturel dans le transport et celle de la production de gaz de schiste.

De nos jours, nous pouvons très bien remplacer les véhicules thermiques qui fonctionnent au diesel ou à l’essence avec du gaz naturel. Ça se fait beaucoup dans le monde. Jusqu’à cette époque-là, on était vraiment dans l’ancien paradigme de la politique énergétique, mais l’Accord de Paris a progressivement gagné les mentalités et on a soumis la politique énergétique à la politique climatique.

Vous soulignez qu’à ses origines, l’Europe, grâce notamment à ses pères fondateurs, a été à l’avant garde en termes de politique énergétique. « L’accès à une énergie abondante et bon marché constituait l’un des objectifs majeurs de la Communauté européenne », écrivez-vous. Vous ajoutez même que durant « deux tiers de siècle, la Communauté européenne a mis en œuvre des stratégies clairvoyantes, perspicaces et de long terme qui ont permis à l’Europe de gagner la bataille contre l’obscurantisme soviétique ». Et aujourd’hui, vous dites « nous payons très cher l’abandon unilatéral de notre sécurité d’approvisionnement énergétique ». Voulez-vous dire que, d’une certaine manière, l’exécutif européen actuel a abandonné le projet européen initial ?

Le projet initial européen était d’unir les pays européens en créant un marché commun du charbon et de l’acier. Et puis est venue l’idée de le faire également pour l’énergie en général. Mais surtout, on avait conscience qu’il nous fallait disposer d’une énergie abondante et bon marché. C’était pour cela d’ailleurs qu’on a créé le traité Euratom en 1957 pour développer l’énergie nucléaire. Et j’insiste, l’article premier du traité Euratom dit que c’est pour la « l’élévation du niveau de vie dans les États membres ».

Donc, le but de la politique européenne était la prospérité des citoyens, à partir de l’énergie. Et puis avec la décarbonation est arrivé ce nouveau paradigme dans lequel on a commencé à diffuser une image négative de l’énergie, en la rattachant à la pollution.

On a renversé l’ancienne politique, c’est pour cela qu’on a eu une soixantaine d’années de prospérité en Europe grâce à l’Union européenne, alors que maintenant, nous sommes entré dans la récession, dans la décroissance à cause de l’UE. Ce qui veut dire que ce ne sont pas les institutions qui sont en cause, mais l’exécutif et le parlement européen actuel.

Vous consacrez une partie de votre ouvrage à l’Allemagne que vous jugez en partie responsable de la crise énergétique actuelle que traverse l’Europe, notamment en ayant imposé sa vision de la politique environnementale aux autres États membres de l’UE ces dernières décennies. Comment expliquez-vous qu’il n’y a jamais eu de réaction à ce narratif écologiste allemand ? Notamment de la part de la France ou du Royaume-Uni, en tout cas à l’époque où le Royaume-Uni était encore membre de l’Union européenne ?

Les politiciens ont été tétanisés par l’écologie. Bien entendu, tout le monde a envie de vivre dans un monde propre. Personne ne veut vivre dans la pollution. Je rappelle que la politique de protection de l’environnement date des années 1970. Il y a déjà maintenant 50 ans qu’on parle de cela.

Il n’y a rien de nouveau à dire qu’il faut protéger l’environnement. Simplement, les écologistes actifs sont parvenus à tétaniser les politiques qui sont tous devenus écolos à leur tour. C’est ça le problème. C’est ce que j’appelle « les écolos de tous les partis ».

François Hollande, par exemple, est devenu écologiste pour pouvoir former un gouvernement et être élu président, mais aussi parce qu’il était convaincu que le nucléaire était mauvais.

Samuel Furfari : « Les activistes écologiques sont parvenus à tétaniser les politiques » | énergie renouvelable | Bruxelles | décarbonation | Epoch Times

CHRONIQUE DE THIERRY GODEFRIDI


Il n’y a jamais eu autant d’énergie ni à si bon compte dans le monde, or « l’Europe » est confrontée à la précarité et à la cherté. C’est une honte, s’indigne Samuel Furfari dans Energie, mensonges d’Etat, car elle s’est mise dans cette situation de par son propre fait et les responsables en sont bien connus ! Peut-on s’attendre à ce que la voix d’un homme politique s’élève pour clamer que cela suffit et qu’il faut au Parlement, à la Commission et au Conseil européens en revenir à l’idée de base, aux origines des Communautés européennes (au pluriel, car elles furent trois : charbon et acier, énergie atomique et économie) ? Les élections au Parlement européen auront lieu du 6 au 9 juin (à cette dernière date en Belgique et en France). Les citoyens européens auront l’occasion de s’exprimer en conséquence.

« L’énergie, c’est la vie »

« L’énergie, c’est la vie », répète Samuel Furfari à satiété pour que chacun s’imprègne de l’idée que les notions d’énergie et de travail sont les mêmes : sans énergie, nous ne pourrions pas travailler et plus nous sommes, plus nous consommons d’énergie. Encore, rappelle-t-il, car on a parfois tendance à noyer le poisson , faut-il distinguer entre les différents types d’énergie, à commencer par « énergie primaire » (charbon, pétrole, gaz naturel, uranium, renouvelable) et « énergie finale » (électricité, chaleur et transport). L’électricité, si elle a révolutionné la vie de l’humanité, n’en est pas pour autant l’énergie finale la plus utilisée, loin s’en faut, ni, au niveau technologique actuel, la plus propice à satisfaire tous les besoins d’énergie. Elle représente moins d’un quart de l’énergie finale consommée. Et, d’ailleurs, si l’humanité a vécu pendant des millénaires sans la miraculeuse électricité, elle n’eût pas survécu sans l’énergie indispensable à la vie sur Terre : la chaleur.

Entretenir la confusion, c’est ne parler que d’électricité pour chanter les louanges du renouvelable alors que cette source d’énergie, malgré les tombereaux d’argent public qui y ont été engloutis (plus de 1.000 milliards d’euros pour promouvoir les énergies éolienne et solaire photovoltaïque), compte pour moins de… 3% de la consommation d’énergie primaire dans l’UE-27 (1,4% en France, 1,8% en Belgique, 4,3% en Allemagne). 3%, c’est évidemment « le » chiffre clé tant sur le plan de la politique énergétique que sur celui de la géopolitique. Un problème inhérent aux énergies éolienne et solaire photovoltaïque est que d’évidence le vent ne souffle pas ni le soleil ne brille constamment. Intermittence et variabilité font que le facteur de charge (le pourcentage de temps pendant lequel l’installation produit l’équivalent de sa puissance nominale) est en moyenne, sur base annuelle, dans l’UE de 23% pour l’éolien terrestre et offshore et de 11% pour le solaire photovoltaïque.

Pourquoi l’électricité est-elle devenue si chère ?

C’est la source d’autres mensonges d’Etat (par omission) et l’explication de la cherté de l’électricité : l’absence de continuité dans la production éolienne et solaire doit être compensée par des centrales électriques classiques. Sans elles, ces sources d’énergie renouvelable n’auraient d’ailleurs pas pu se développer. On paie donc au moins deux fois pour aboutir au même résultat, car c’est sans compter que ça complique la gestion du réseau électrique et entraîne des coûts supplémentaires pour intégrer ces installations dispersées de production d’électricité (éoliennes et champs photovoltaïques) dans le système, le tout principalement à charge du particulier dans la mesure où les grands consommateurs industriels exposés à la concurrence internationale obtiennent des dérogations.

A qui la faute et tout ça pour quoi ? A vrai dire, pour pas grand chose, car démographie et croissance économique feront que dans le reste du monde les besoins en énergie et par voie de conséquence les émissions de CO2 ne cesseront de croître à un tel rythme que les réductions concomitantes de l’UE resteront dérisoires. Entretemps, obéissant à la politique d’EnergieWende décrétée par l’Allemagne, l’UE a abandonné la doctrine Schuman d’expansion économique et de relèvement du niveau de vie général. Elle a fait de la décarbonation sa priorité absolue et, dans l’illusion que le reste du monde la suivrait dans ses délires, elle s’est engagée, en violation de ses traités, sur la voie de la décroissance.

Energie, mensonges d’État, la destruction organisée de la compétitivité de l’UE, Samuel Furfari, 460 pages, L’Artilleur.
Energie, mensonges d'État - PALINGENESIE

La transition énergétique européenne va droit dans le mur

Par Nicolas de Pape

« L’Union européenne est isolée dans sa quête fantaisiste d’un New Deal vert pour montrer au reste du monde la voie de la production d’énergie propre. Ce défi irréaliste coûtera cher aux Européens (…). Le monde s’organise tandis que l’UE reste figée dans son désarmement énergétique unilatéral (…) Le reste du monde, en opposition flagrante avec l’UE, se précipite vers les énergies conventionnelles. Isolée dans sa course utopique aux énergies renouvelables, l’UE devra admettre tôt ou tard qu’elle s’est trompée et revenir à son objectif originel : fournir une énergie abondante et bon marché aux citoyens européens. » Le décor de la thèse, à charge, de la politique énergétique actuelle de l’Union européenne, est planté…

L’UE a bien changé depuis qu’elle s’appelait Communauté économique du charbon et de l’acier (CECA) autour de laquelle la paix, notamment franco-allemande, fut bâtie pour des décennies. Ces dix dernières années, l’Europe semble avoir oublié que l’énergie c’est la vie, regrette le professeur d’énergie de l’ULB, désormais retraité mais toujours prolixe.

Zéro carbone, un objectif irréaliste

Pour Samuele Furfari, l’objectif « zéro carbone en 2050 » martelé par la Commission européenne est irréaliste.

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