Lycée Maurice-Ravel: du « pas de vague » à l’affaire d’État - Par Germain de Lupiac

Le proviseur du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, a annoncé le 26 mars quitter ses fonctions « pour des questions de sécurité », suite à des menaces de mort reçues pour avoir demandé à une élève de BTS de retirer son voile. «Qu’une jeune fille, par le simple fait de provoquer un proviseur, réussisse à le faire démissionner est pour les islamistes une victoire certaine » a commenté sur Europe 1, Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale.


Pour Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse au CNRS et spécialiste de l’islamisme, « le voile n’est que le symptôme d’une stratégie frériste que l’on connait bien à l’université, mais les études sur le frérisme sont devenues taboues, ce qui ne permet plus de comprendre ce qui nous arrive ».

Retour sur les faits

Le 28 février, le proviseur du lycée Maurice-Ravel rappelait à trois élèves leur obligation de retirer leur voile islamique dans l’enceinte de l’établissement. « L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS », a « ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation », a indiqué le parquet lors de l’annonce de l’ouverture de l’enquête début mars.

Il « a tout simplement fait son travail » a commenté Gabriel Attal. « Il a demandé à une jeune femme d’appliquer la loi, c’est-à-dire de retirer son voile dans l’établissement scolaire. Cette jeune femme l’a refusé et, pire encore, elle a cherché à l’intimider en l’accusant de l’avoir molestée ou de violence », a-t-il dit.

En effet, des accusations contre le proviseur lui reprochant d’avoir violenté la jeune femme ont ensuite été relayées sur les réseaux sociaux, y compris « par certains élus, je pense à une députée de la France insoumise » a déclaré le Premier ministre. Des accusations suivies de menaces de mort à l’endroit du proviseur qui, à son tour, a déposé plainte pour « acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public ».

«La terreur s’est installée » a témoigné un professeur proche du dossier au Figaro. « Des militants djihadistes aux adolescents instrumentalisés sur les réseaux sociaux, ceux qui veulent faire chuter l’école de la République savent désormais comment le faire: en la terrorisant.»

La jeune fille a, en effet, été soutenue par le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), une organisation proche des Frères musulmans installée en Belgique et créée à la suite de la dissolution fin 2020 du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) suite à l’assassinat de Samuel Paty. Le CCIE a publié une vidéo dans laquelle l’élève du lycée donnait en pleurant sa version des faits, une version démentie par l’académie de Paris et « insuffisamment caractérisée » par le parquet.

Devant cette pression et la crainte pour sa vie – on ne peut oublier les assassinats des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, le chef d’établissement a décidé de quitter ses fonctions dans un message envoyé aux enseignants, élèves et parents. Le Premier ministre Gabriel Attal l’a reçu le lendemain, mais le mal était déjà fait.

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