Nouvelle Calédonie : la République une et Indivisible - Par Jacques Garello

Il y a urgence d’en finir avec le jacobinisme et de restaurer les libertés locales...

Il n’y a pas que la Nouvelle Calédonie, il y a la Corse, l’Alsace, la Bretagne, le Pays Basque : la poussée indépendantiste se généralise et se renforce actuellement. Elle est sans doute le résultat de deux facteurs:
– un facteur conjoncturel : une réaction contre le niveau de despotisme élyséen, ses dangers et ses échecs
– un facteur structurel : le principe constitutionnel introduit il y a deux cent cinquante ans : la République une et indivisible

La République une et indivisible se décline aujourd’hui en plusieurs dimensions
– une dimension juridique : la loi est la même sur l’ensemble du territoire
– une dimension financière : les budgets locaux sont conçus avec des dépenses et des recettes fixées par l’Etat
– une dimension économique : l’aménagement du territoire pèse dans la localisation et la fiscalité des entreprises
– une dimension culturelle : les mœurs et coutumes régionales sont encadrées par un ministère national

Jacobinisme et fédéralisme

Au sens strict le jacobinisme est né avec la Révolution de 1793, et de façon paradoxale. En 1789 l’Ancien régime a été critiqué par les débordements du pouvoir monarchique : Richelieu, Colbert, la Régence avaient progressivement colonisé les provinces, l’Etat français s’était construit par annexion de nations diverses à tous points de vue : la langue comme la religion comme l’agriculture et la nourriture. Le pouvoir central avait inventé l’Etat-nation.
A l’origine de la Révolution il y a révolte contre cette dérive. Ce n’est pas une attaque contre le bon roi Louis XVI, ni contre la monarchie, c’est une volonté de rejeter les excès du pouvoir central auxquels on pouvait imputer la crise économique marquée par l’inflation, le prix des céréales, les impôts, le poids des corporations, les privilèges etc. La première grande fête révolutionnaire est le 14 Juillet 1790, elle s’appelle « fête de la fédération », en présence du roi Talleyrand célèbre la messe. Jusque-là ce sont les Girondais qui inspirent la Révolution, tout va changer avec les Jacobins qui veulent non seulement l’abolition de la monarchie, la mort du roi, mais aussi la République, la défense du salut public.

Le jacobinisme a pour contraire le fédéralisme. Le mérite du fédéralisme est non seulement de respecter la diversité des nations membres d’un Etat, mais aussi de créer une concurrence institutionnelle salutaire, garante de liberté personnelle. En effet les personnes peuvent s’accommoder des règles du jeu social appliquées dans le territoire où elle vit, mais elle a aussi connaissance d’autres règles qui lui semblent plus conformes à ses vœux. Elle a donc la possibilité de « voter avec les pieds » pour se déplacer vers un territoire de son choix. C’est évidemment ce qui se passe en Suisse, la confédération helvétique s’accommode de règles fiscales, familiales, sociales, environnementales, différentes suivant les cantons. Comme toujours la concurrence finit par sélectionner les règles les plus appréciables du plus grand nombre, ce qui tend par exemple à rejeter des impôts trop progressifs ou l’idée même d’un SMIC national, ou d’un déficit budgétaire . Le fédéralisme joue à plein en ce moment aux Etats Unis : la Californie se vide de nombreuses entreprises qui trouvent refuge au Texas, et nombre d’Américains prennent leur retraite en Floride parce que les impôts y sont moindres. Mais il est également vrai que le jacobinisme menace les Etats Unis : le pouvoir fédéral de Washington ne cesse de se renforcer, et la Cour Suprême des Etats Unis a beaucoup de mal à faire respecter la liberté des Etats membres, comme par exemple à propos de l’avortement.

La réforme libérale urgente : subsidiarité

Finalement, on en revient au grand principe libéral qui est celui de la subsidiarité : que les décisions soient prises par les gens qu’elles concernent directement, et qui mettent en jeu leurs propres responsabilités. Cela s’entend d’abord par de simples contrats librement conclus à l’intérieur de la communauté concernée : c’est ce qui s’opère au sein de la société civile et ce qu’on peut appeler « subsidiarité horizontale ». Cela s’entend ensuite des cas où le recours à la contraire est nécessaire, alors on est obligé de recourir à un ordre politique, mais le maintien de cet ordre peut être assuré par priorité au niveau des villes et villages, puis des départements ou régions, et à l’etat en tout dernier ressort, c’est ce qu’on peut appeler « solidarité verticale ».
Horizontale ou verticale, la subsidiarité a disparu pour l’essentiel dans notre pays. Il y a urgence à la restaurer.

On en revient ainsi à l’indépendance de certains de nos territoires, « ultramarins » ou pas. Ce qui a été fait en Nouvelle Calédonie s’était déjà produit en Algérie : en 1947 un statut spécial avait été accordé aux habitants des trois départements algériens qui voulaient rester fidèles à leur droit coutumier et religieux (droit musulman essentiellement pour la famille et les patrimoines), mais la pression parisienne n’a jamais su gérer cette liberté locale . Le pouvoir central français a promis depuis des années de régler le problème des spécificités canaques sans pour autant admettre l’indépendance. Il a multiplié d’années en années les referendums, déjà faussés par la composition du corps électoral. Maintenant il est stupide de rechercher un report à un referendum ultérieur . Il y a urgence à organiser un referendum sur le droit électoral dans ce territoire, avec définition de l’objet et des modalités des consultations.

Je ne veux pas ignorer naïvement ce qui complique et dramatise la situation : des jeunes, mal éduqués dans le racisme et disposant d’armes sans limite, sont instrumentés par des meneurs avides de pouvoir à travers l’indépendance, mais eux-mêmes manipulés par la coalition mondiale islamo-communiste, ils reviennent de prendre les consignes de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, succursale du Kremlin. Les richesses minières et touristiques de la Nouvelle Calédonie attisent des convoitises, les crimes contre l’humanité sont alors autorisés. Ici doit intervenir l’Etat français, responsable de la vie et des biens des personnes sur les territoires de son ressort.
Encore faut-il que l’on en finisse avec la République Une et Indivisible.

[1] La réaction est très forte contre les « lits de justice » : les Parlements de province ne peuvent légiférer qu’au nom du roi. S’ils décrètent des mesures qui ne conviennent pas au roi, celui-ci fait usage de son « droit de remontrance » et impose son décret.

[2] D’ailleurs c’est à tort qu’on parle de Confédération Helvétique, parce qu’en principe dans une Confédération – et à la différence d’une simple fédération – il y a possibilité pour un canton ou un district de faire sécession. La question s’est posée en particulier lorsque le Jura a voulu réclamer sa totale

[3] Il n’y avait en particulier aucune raison de refuser le collège unique, c’est-à-dire le droit de vote des musulmans ayant fait le choix d’un droit différent de celui du Code Civil. C’est ce qu’avait compris Jacques Soustelle. Il y avait également la possibilité pour des Français juifs d’adopter les règles judaïques de la famille.-

[4] C’est en particulier la suggestion de Marine Le Pen : « dans 40 ans »

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police