Julien Aubert : «La proportionnelle ou le chaos permanent»


Le scrutin proportionnel, dont plusieurs camps politiques vantent les mérites, est en réalité une fausse bonne idée, estime l’ancien député LR, Julien Aubert, président du collectif «Oser la France». Il n’améliorerait par la représentativité du personnel politique et donnerait trop de pouvoir aux chefs des partis.


Le mode de scrutin des prochaines élections législatives, qui depuis 1958 a garanti la stabilité politique du Parlement, sera-t-il la prochaine victime de la situation politique actuelle ? Du Rassemblement national à la gauche, en passant par le Modem, on plaide en effet pour l'abandon du scrutin majoritaire en faveur du scrutin proportionnel. Il y a parfois des nuances, certains voulant juste une dose, un peu comme un condiment censé relever un plat, mais le fond de sauce est le même : constatant la faillite du scrutin majoritaire, certains veulent qu'on le récuse.

Ce faisant, ils commettent une erreur d'appréciation : ce n'est pas le scrutin majoritaire qui est responsable de l'ingouvernabilité de l'Assemblée, mais le comportement des acteurs politiques. En réclamant la proportionnelle, ils s'apprêtent donc à graver… le chaos dans le marbre. Chacun vante à sa manière les mérites d'un mode de scrutin qui semble paré de toutes les vertus. Avec la proportionnelle, on aurait une meilleure représentativité politique de la nation. Avec la proportionnelle, on serait obligé de négocier des coalitions, ce qui favoriserait la fluidité. Avec la proportionnelle, on priverait l'Élysée d'une mainmise sur le Parlement.

Pourtant, les défenseurs du scrutin proportionnel semblent oublier qu'il a déjà été mis en place et qu'il joua pour beaucoup dans l'instabilité de la IVe République (durée moyenne des gouvernements : six mois), accouchant d'acrobaties multiples comme la honteuse loi des apparentements (1951) pour sécréter des majorités artificielles. Ils passent surtout sous silence trois défauts majeurs.

Le premier défaut est conceptuel. Qu'est ce qui fait la richesse de la représentation ? Est-ce le nombre de partis représentés ou la diversité des opinions ? Les États-Unis ou la Grande-Bretagne ont deux grands partis, mais nul ne nierait que ces partis ont une vie interne bien plus riche que nos partis français. La démocratie commence à partir du moment où il y a un choix. Du reste, la proportionnelle ne signifie pas automatiquement plus de partis représentés. Il suffit de regarder le spectacle affligeant donné par Renaud Muselier en Paca aux élections régionales de 2021 : au premier tour, on fit en sorte qu’En Marche! ne puisse pas présenter de liste pour garantir d'être bien placé au second tour ; au second tour, on fit pression pour que la gauche se retire, ne laissant aux électeurs que deux options. Bref, l'équivalent d'un scrutin majoritaire à deux tours.
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