28 octobre 1533 : Catherine de Médicis, la reine noire, sang et or...
Le mot de Laurent Sailly
Ce 28 octobre 1533, Henri d’Orléans (futur Henri II) épouse la duchesse d’Urbino, comtesse d’Auvergne, Catherine de Médicis.
Petite-fille de Laurent le Magnifique, nièce du pape Léon X et cousine du pape Clément VII ; duchesse d'Urbino (par son père) et comtesse d'Auvergne (par sa mère – cousine de François 1er) ; reine de France pendant douze ans comme épouse d’Henri II (fils de François 1er) puis, sous le règne de ses trois fils (François II, Charles IX, Henri III) pendant trente ans, véritable maîtresse du pouvoir, mère des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (dite « la reine Margot », épouse du futur Henri IV), le destin de la triste orpheline italienne est prodigieux. Femme et étrangère, sa légende noire en a fait la plus maléfique des reines de France, toute désignée à la vindicte. Des centaines de voyages, près de sept mille lettres attestent l'activité, l'intuition, le savoir-faire de celle qui fut, en des temps tragiques, l'une des femmes exemplaires de l'histoire de France.
Le noir. Machiavélique, intrigante, menteuse, empoisonneuse, criminelle, telle est pour une majorité de Français l'image de Catherine de Médicis, l'éternelle dame en noir. Cette femme, dont la vie fut marquée du sceau de la mort – celle de ses parents, celle de son mari, celle de la plupart de ses enfants –, fit pourtant tout pour préserver la vie des Français.
Le sang. Huit guerres civiles, le massacre de la Saint-Barthélemy, le meurtre des Guise… De toutes parts, un combat de Titans oppose catholiques et protestants, Rome et Genève, l'Espagne et l'Angleterre. Pragmatique et adepte de la négociation, elle n'hésita pas à se compromettre afin de maintenir l'équilibre entre des forces antagonistes, décidées à en découdre jusqu'à livrer le pays à feu et à sang.
L’or. Une cour brillante, dames galantes et mignons, astrologues et magiciens... Autour d'elle gravitent Ronsard, Ambroise Paré, Bernard Palissy, Germain Pilon, Philibert de Lorme et des plus grands artistes romains ou toscans. En digne descendante de Laurent le Magnifique elle se manifesta aussi très tôt mécène, bâtisseuse, collectionneuse d’objets d’art rares et précieux. Les rapports sociaux sont bouleversés et les relations économiques perturbées par l'arrivée en Europe des trésors d'Amérique.
La reine. Dans cette crise multiforme, Catherine tente l'impossible. D’abord rétablir l'ordre. Ensuite imposer la tolérance. Enfin réaliser la coexistence des religions et des partis. Pragmatique et adepte de la négociation, elle fut une infatigable faiseuse de paix, soucieuse de maintenir la concorde nationale. Jamais souveraine ne fut plus proche de ses sujets, ni ceux-ci plus écoutés : états-généraux, assemblées, colloques se succède.
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Catherine de Médicis
de Ivan Cloulas (Auteur)
ASIN : 2213007381
Éditeur : Fayard (5 septembre 1979)
Langue : Français
Broché : 728 pages
ISBN-10 : 2213007705
ISBN-13 : 978-2213007700
Poids de l'article : 800 g
Dimensions : 13.5 x 3.8 x 21.5 cm
Catherine de Médicis
de Céline Borello (Auteur)
Éditeur : PUF (13 janvier 2021)
Langue : Français
Broché : 224 pages
ISBN-10 : 2130818897
ISBN-13 : 978-2130818892
Poids de l'article : 192 g
Dimensions : 11.5 x 1.8 x 17.5





