Y a-t-il trop de gens sur terre ou pas assez? - Par Mark Hendrickson
Y a-t-il vraiment trop d’êtres humains sur terre ?
La population mondiale a atteint pour la première fois le milliard d’habitants aux alentours de 1800. Deux célèbres auteurs anglais spécialisés dans les questions économiques se désolaient de ce que la population ait atteint ses limites. David Ricardo avec sa « loi d’airain des salaires » disait que toute tendance à la hausse de la population, conformément à la loi inexorable de l’offre et de la demande, maintiendrait les salaires à la baisse, condamnant les travailleurs à un sinistre niveau de revenu de subsistance. Son contemporain, le pasteur Thomas Robert Malthus, pensait également que les travailleurs étaient condamnés à connaître une pauvreté abjecte en raison d’une réalité mathématique inéluctable : alors que la population humaine a tendance à augmenter géométriquement, la production nécessaire à sa subsistance ne peut, arithmétiquement, qu’augmenter.Les prévisions de Ricardo et Malthus se sont avérés spectaculairement fausses. Grâce aux progrès imprévus de la science, de la technologie et de la production économique (amélioration de l’hygiène, progrès médicaux ; amélioration des outils, énergie abordable et fiable ; émergence de marchés de masse), la population mondiale est passée à 1,5 milliard d’habitants en 1900. Les travailleurs, bien que beaucoup plus pauvres qu’aujourd’hui, voyaient leur niveau de vie s’améliorer modestement à chaque génération.
Au cours du XXe siècle, la population humaine a continué d’augmenter – on parle parfois d’« explosion démographique ». Non seulement la population a augmenté, mais le niveau de vie des travailleurs a continué à s’élever dans les pays où les diverses avancées modernes se sont imposées. Cette nouvelle richesse était généralement considérée comme une bénédiction, voire un miracle. Pourtant, dans les années 1960, un retour de bâton s’est opéré et les progrès économiques gigantesques qui avaient transformé la vie sur terre ont été remis en question. Le nouveau mouvement écologiste du monde moderne était né.
Une nouvelle orthodoxie verte a vu le jour, incarnée par le livre à succès de Paul Ehrlich, La bombe démographique, publié en 1968. Selon cette orthodoxie la population avait atteint ses propres limites et risquait de connaître une famine de masse d’ici une ou deux décennies. Elle prévenait que la pollution générée par la production économique de masse endommagerait tellement l’écologie de la terre que certaines parties de la planète deviendraient inhabitables.
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