1er décembre 1789 : le Dr Guillotin propose que tout condamné à mort soit exécuté par décapitation, pour l'égalité de tous !

Le 1er décembre 1789, le député Joseph Guillotin, docteur de son état, suggère à la tribune de l'Assemblée constituante que soit introduite l'égalité de tous les citoyens devant le juge : "Dans tous les cas où la loi prononcera la peine de mort, (...) l'exécution se fera par un simple mécanisme".


Sous l’Ancien Régime, les modes de mise à mort étaient nombreux : potence, bûcher, roue, écartèlement, ébouillantage et décapitation à l’épée, cette dernière étant réservée aux nobles. De plus, le bourreau n’était pas toujours adroit et infligeait souvent d’inutiles souffrances aux condamnés.

Cette inégalité jusque dans la mort choquait les révolutionnaires.

En octobre 1789, à l’appui d’un projet de réforme du système pénal, le docteur Joseph-Ignace Guillotin (1738-1814), député à l’Assemblée nationale constituante, prône l’égalité des peines, quels que soient le rang et l’état du coupable. Le 1er décembre 1789, il propose qu’en cas de peine de mort "la décapitation fût le seul supplice adopté et qu'on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau". Son projet d’article relatif à la peine de mort est ainsi rédigé : "Le supplice sera le même, quelle que soit la nature du délit... Le criminel sera décapité ; il le sera par l’effet d’une simple mécanique."

Deux ans plus tard, le code pénal de 1791 précise que "tout condamné à mort aura la tête tranchée".

C’est le Dr Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de chirurgie, qui est chargé de mettre au point une machine à trancher.

Le chirurgien va s’inspirer d'une machine d'origine écossaise, avec un tranchoir entre deux montants en bois. Il en améliore son mécanisme et remplace le couperet en forme de croissant par un couperet en forme de trapèze. La machine assure selon ses promoteurs une mort immédiate, à la différence de la décapitation à la hache ou à l'épée, de la pendaison, de la roue ou, pire, de l'écartèlement.

Les premiers essais de cette machine à décapiter ont lieu à l’hospice de Bicêtre, le 17 avril 1792, sur des moutons et trois cadavres. Le résultat est jugé satisfaisant.

La première exécution utilisant la nouvelle machine intervient quelques jours après. Le nouveau châtiment devant être exemplaire, la machine est alors juchée sur un "échafaud". Le 25 avril 1792, à trois heures de l’après-midi, sur la place de Grève à Paris, Nicolas-Jacques Pelletier, repris de justice, condamné pour vol avec violences, est guillotiné. Ce premier exemplaire, construit par un Allemand, Tobias Schmidt, fabricant de clavecins, de pianos et de scaphandres, aidé de Sanson (futur exécuteur), a été mis au point sous la direction du Dr Louis.

La machine est d'abord appelée « louisette ». Puis, les journalistes parlementaires, mécontents du docteur Guillotin qui, à l'Assemblée, leur demandait de bien se tenir, la baptisent « guillotine », non sans s'attirer les protestations de l'intéressé...


VOIR : DE 1792 A 1799 : TEMPS DES REVOLUTIONNAIRES
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