8 janvier 1814 : la « Trahison de Murat »

"Infâme", "innommable", Napoléon n'a pas de mots assez durs pour accabler son beau-frère qui lui fait défection au pire moment, alors qu'il lui doit tout...


Joachim Murat, par l’intermédiaire de Metternich (ambassadeur autrichien à Paris), entretient une relation étroite avec l’Autriche qui vient de quitter l’alliance avec la France. C’est à cette époque qu’il met Caroline au courant de ses projets. Celle-ci accepte d’entrer dans la coalition contre la France.

Des contacts sont également effectués avec le Royaume-Uni. Napoléon, qui est au courant de ces rapprochements avec ses ennemis, a besoin des talents de cavalier de son beau-frère. Mais Joachim hésite à trahir ; il est partagé, puis décide de se rallier une nouvelle fois à Napoléon, d’autant plus que la campagne d’Allemagne vient de commencer. Après la défaite de Leipzig (16-19 octobre 1813), Murat retourne une nouvelle fois à Naples.

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L'Empereur s'apprête alors à repartir en campagne contre les armées coalisées qui viennent d'entrer en France, pour la première fois depuis plus de vingt ans. Le pays est encerclé, la lassitude de la population ne cesse de grandir. Pourtant, Napoléon croit encore en son étoile.

Mais le 8 janvier 1814, Murat finit par signer un traité d’alliance avec l’Autriche : c’est « la trahison de Murat » qui porte un coup sévère au système qu'il a fondé en Europe. Certes, l’Empereur a déjà perdu l'Espagne, puis le royaume de Westphalie et le Grand-duché de Berg, mais là, un royaume vassal lui échappe sans qu'un coup de feu ait été tiré. Murat et sa femme Caroline ont choisi d'abandonner la cause de Napoléon pour sauver leur trône. La trahison touche donc le premier cercle du clan Bonaparte ; elle vient d'un homme qui est le propre beau-frère de l’Aigle, mais aussi un de ses plus fidèles compagnons depuis l'époque de la Révolution.

Pourtant, dès son retour (Première Restauration, 6 avril 1814 – 20 mars 1815), Louis XVIII ne le reconnaît pas comme roi, et veut rétablir les Bourbons sur le trône napolitain. Désespéré, Joachim ose des contacts de tous côtés, et se réconcilie avec Napoléon, alors exilé sur l’île d’Elbe. Et dès le débarquement de ce dernier sur le sol de France, Joachim déclare la guerre à l’Autriche. Contre l’avis de Caroline, Murat se rallie donc une nouvelle fois à l’Empereur Napoléon 1er, lors des Cent-Jours, et appelle toute l’Italie à se réunifier pour son indépendance. Les 2 et 3 mai 1815, il est sévèrement battu lors de la bataille de Tolentino.

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