Etats-Unis, Chine, Russie… Le Groenland, nouvelle proie des hyperpuissances mondiales ? - Par Jean-Sylvestre Mongrenier


Donald Trump a revendiqué le contrôle du Groenland au nom de la sécurité des États-Unis et n’écarte pas l’usage de la force. Sa rhétorique pourrait détourner de Washington une partie de ses alliés, estime Jean-Sylvestre Mongrenier, directeur à l’Institut Thomas More.


Avec la brutalité dont il est coutumier, Donald Trump a réaffirmé l’intérêt qu’il porte au Groenland, territoire autonome placé sous la souveraineté du Danemark. S’il ne faut pas toujours prendre au pied de la lettre le discours du président américain, on sait toutefois qu’il doit être pris au sérieux. De fait, le Groenland recouvre nombre d’enjeux géopolitiques et suscite l’intérêt de la Chine, qui avec son allié russe n’ignore pas l’Arctique et les nouvelles routes polaires.

Avec une superficie de 2,166 millions de km², le Groenland (la « Terre verte ») est un territoire grand comme quatre fois la France, recouvert par les glaces sur 85% de sa superficie. La capitale du Groenland est située à Nuuk. La population locale se limite à 57 000 habitants, ce qui fait de ce territoire l’un des moins densément peuplés au monde. Depuis 1921, le Groenland est rattaché au Danemark, ce qui constitue un lien avec l’Union européenne, sans pour autant que ce territoire en soit partie intégrante. Sur le plan géologique, il relève même de l’Amérique du Nord.

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, quand le Danemark était occupé par les troupes allemandes, les États-Unis prirent en charge le devenir du Groenland, dont la position géostratégique était cruciale dans la bataille de l’Atlantique. Son importance était telle que le président américain Harry Truman, au début de la Guerre froide, envisageait (déjà) l’achat du Groenland. Toujours est-il que les États-Unis obtinrent du Danemark, membre de l’OTAN, le droit d’installer des bases militaires sur l’île, dont la base de Thulé (qui permet le déploiement de bombardiers stratégiques) et une station de surveillance d’éventuels tirs de missiles stratégiques soviétiques (ICBM). Le dispositif américain fut remanié après la Guerre froide et, par la suite, la base de Thulé fut rebaptisée «Pituffik» (2023) ; elle relève de la branche spatiale des forces armées américaines. En vérité, ladite base est un élément essentiel de la défense antimissile des États-Unis.

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