Un budget 2025 à crédit et insincère - Par Jean-Philippe Delsol
François Bayrou a donc évité la censure de la loi de finances. Mais à quel prix ! Les hausses de fiscalité s’insinuent partout sur les billets d’avion, les automobiles, les sodas, les riches particuliers, les résultats des sociétés importantes et leurs rachats d’actions.
Par rapport au texte initial, le gouvernement a introduit un amendement adopté déjà le 1er décembre dans l’indifférence générale par la droite sénatoriale pour abaisser, pour les petites entreprises, à 25 000 euros de chiffre d’affaires annuel le seuil d’exemption de TVA qui était jusque-là de 85 000 € pour le commerce de biens et 37 500 pour les prestations de services. Cette décision, qui va, si elle est maintenue, augmenter le coût des prestations de nombre d’entrepreneurs d’une TVA au taux de 20%, frappe aussi les revenus des artistes et autres auteurs- interprètes qui bénéficiaient d’un seuil d’exemption de 47 400€. La mesure révèle la légèreté du gouvernement et l’incompétence de la gauche parlementaire qui l’a découverte quand les associations de petits entrepreneurs ont manifesté leur colère face à laquelle le gouvernement a suspendu la mesure. Mais la loi est la loi et elle a été votée. « On a failli rater cet énorme scandale », s’est inquiété sur X, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI). Le scandale est qu’il ne s’en soit pas aperçu avant le vote !
L’obésité de l’Etat s’aggrave
Les impôts et taxes ont donc augmenté mais les dépenses publiques aussi, ainsi qu’en témoignent les chiffres ressortant du projet de loi adopté ce 5 février 2025 à défaut de censure.
Les impôts et taxes ont donc augmenté mais les dépenses publiques aussi, ainsi qu’en témoignent les chiffres ressortant du projet de loi adopté ce 5 février 2025 à défaut de censure.