Un monde en crises permanentes - Par Robert Kaplan

Selon Robert Kaplan, célèbre journaliste américain réputé pour ses analyses géopolitiques, l’instabilité mondiale va s’accroître. Tout comme à Weimar dans les années 1930, il craint que la situation ne devienne incontrôlable.

Robert D. Kaplan Biography

"Grâce aux communications numériques, aux missiles intercontinentaux, aux voyages en avion, aux satellites spatiaux, et bien d’autres technologies, les différentes parties du globe s’influencent désormais aussi intimement que les différentes régions de l’Allemagne dans les années 1920 et 1930. […] Ce nouveau Weimar mondial connaîtra-t-il le même destin cataclysmique que l’ancien Weimar allemand ?". Le dernier ouvrage du reporter américain Robert Kaplan, Wasteland : A World in Permanent Crisis (non traduit), paru outre-Atlantique en janvier dernier, se lit comme un thriller. Il ne s’agit pourtant en rien d’une fiction. Géopolitologue et auteur de nombreux ouvrages à succès, Kaplan juge "troublantes" les similitudes entre notre époque et celle qui précipita l’Allemagne, puis le monde entier, dans le chaos des années 1930. Selon lui, le monde est devenu une immense République de Weimar. "Ainsi, au lieu d’une Allemagne fragmentée en Länder interconnectés où une crise dans l’un pouvait rapidement se propager aux autres, nous vivons aujourd’hui dans un monde où chaque pays est lié aux autres de manière si profonde qu’une crise en un seul endroit peut déclencher un effet domino aux conséquences presque universelles", écrit l’auteur, qui n’anticipe pas l’arrivée d’un Hitler 2.0 - "le monde reste encore trop diversifié" et "chaque tyran est unique".

Autres facteurs d’instabilité : "les démons technologiques qui pulluleront" ainsi que le déclin des grandes puissances comme la Russie, la Chine et les Etats-Unis, qui "marque la fin des vertus stabilisatrices de l’impérialisme". Réputé autant pour la justesse de ses analyses géopolitiques que pour son image de "prophète du chaos", Robert Kaplan rappelle toutefois qu'"aucun analyste ne peut prévoir avec certitude la situation d’un pays dans plusieurs décennies. Ce qu’un journaliste ou un analyste peut faire, c’est rendre le lecteur moins surpris par ce qui va arriver dans une région donnée sur un horizon de moyen terme". Dans un entretien exclusif pour L’Express, celui qui a été désigné en 2011 comme l’un des "100 plus grands penseurs mondiaux" par Foreign Policy passe en revue les zones les plus sensibles de la planète : la Russie post-Poutine, les tensions dans le Pacifique, l’Amérique de Trump, ainsi que les nombreux défis qui attendent l’Europe. Et en conclusion, l’auteur nous livre une lueur d’espoir…


"L’ordre doit précéder la liberté, car sans ordre, il n’y a de liberté pour personne. La République de Weimar, faute de l’ordre requis, est finalement devenue une menace pour la liberté, malgré l’explosion artistique qu’elle a favorisée"

Bien que le communisme soit mort en Europe en 1989, la destruction spirituelle et politique qu’il a engendrée – sans même parler des dégâts architecturaux – perdure encore aujourd’hui et joue un rôle sous-jacent dans notre crise permanente"

"Les trois grandes puissances semblent avoir produit des dirigeants animés d’une pulsion de mort, chacun poussé par ses tourments personnels"

"L’ONU semble vieillotte, peut-être parce qu’elle reflète une répartition des pouvoirs héritée de l’après-guerre, où la France occupe un siège permanent au Conseil de sécurité, alors que l’Inde, acteur central de l’équilibre mondial, n’y figure pas"
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