Benoit Rittaud : La terre verdit, merci qui ?

Une nouvelle étude confirme l’important verdissement de la planète et considère l’accroissement du CO2 atmosphérique comme principale explication de cette bonne nouvelle. Président de l’Association des Climato-Réalistes, Benoît Rittaud se demande jusqu’à quand les médias mainstream continueront de nier l’évidence.


Les followers de Greta Thunberg mis à part, tout le monde peut se réjouir de la publication récente d’une étude scientifique américaine qui montre, une nouvelle fois, que la surface foliaire (c’est-à-dire verte, là où il y a des plantes) de notre planète augmente fortement. Pour cela il faut bien sûr chercher un compte-rendu ailleurs que dans les médias mainstream, ceux-ci étant depuis toujours tétanisés à l’idée de devoir rapporter objectivement une information qui s’oppose au narratif climatique habituel.

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Cela fait maintenant plus d’un siècle que le lien est établi entre gaz carbonique et croissance des plantes, au travers du cycle de la photosynthèse, dont le fameux CO2 est la pièce maîtresse (avec la lumière). N’importe quel maraîcher de nos campagnes peut facilement montrer à Greta qu’en injectant du CO2 dans ses serres il augmente le rendement de ses productions. Or ce phénomène n’est pas limité au laboratoire ou à l’échelle de l’industrie agricole : il s’observe aussi à l’échelle planétaire, comme il a été vérifié de multiples fois ces dernières années.

Une tendance de fond au verdissement planétaire

Publiée au début de cette année, la dernière étude dans le domaine enfonce le clou une nouvelle fois, en s’intéressant à la surface foliaire globale sur la période 2001-2020. Sur cette période, l’année où la Terre a été la plus verte a été la dernière considéré, 2020. Et de loin. Si l’étude souligne que la surface foliaire connaît d’importantes fluctuations d’une année sur l’autre, elle indique aussi que ces fluctuations ne font qu’accompagner une tendance de fond au verdissement planétaire, tendance qui, sans grande surprise, est donc principalement due à l’accroissement du CO2 dans l’atmosphère.

Parmi les autres causes sont évoqués une augmentation des pluies (tant pis pour les images de sécheresse régulièrement utilisées pour faire peur avec le climat), une réduction de la déforestation (l’évolution étant très positive depuis quarante ans même s’il reste à faire), ainsi que… le réchauffement climatique, dont l’impact est positif sur le règne végétal.

Le fait que 2020 ait battu tous les records n’est pas dû aux confinements de cette année-là. Selon les auteurs, il s’agit plutôt de l’effet d’une variabilité importante de la surface foliaire d’une année sur l’autre, qui se superpose à la tendance de fond au verdissement.

Si, comme tout le suggère, cette tendance se confirme, alors ce record de 2020 devrait bien vite être battu – s’il ne l’a pas déjà été, en attendant l’analyse de données plus récentes. Reste à savoir si, un jour, le discours dominant saura en prendre acte sans essayer d’une manière ou d’une autre de nous le présenter comme une mauvaise nouvelle.

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