Cachemire : nouvelle escalade entre l’Inde et le Pakistan - Par Yves Montenay


Le Cachemire cristallise les tensions entre l’Inde et le Pakistan qui s’en disputent le contrôle depuis la partition coloniale de 1947. A majorité musulmane, ce territoire reste au cœur d’un conflit d’autant plus préoccupant qu’il oppose deux puissances nucléaires. Par Yves Montenay.


Le Cachemire est une région montagneuse très touristique située au nord de l’Inde et du Pakistan et bordant la Chine. Elle compte plus de 20 millions d’habitants, répartis comme nous le verrons plus bas.

Son histoire commence avec l’empire Moghol : les descendants musulmans des Mongols conquièrent tout le nord de l’Inde et islamisent notamment le Cachemire.

La domination britannique et la partition (1947)

À partir du XVIIIe siècle, la Compagnie britannique des Indes orientales étend son contrôle, avant que « Les Indes » ne deviennent officiellement une colonie de la Couronne en 1858. C’était alors non pas un pays, mais une immense région, divisée entre peuples extrêmement différents de langues, de religions et de coutumes.

Cependant, un nationalisme d’ensemble émerge au XIXe siècle avec la création du Congrès national indien en 1885. Parallèlement, la Ligue musulmane est fondée en 1906, pour représenter les musulmans.

Je pense qu’à l’époque il y avait à peu près un tiers de musulmans dans la colonie britannique, le reste étant surtout composé d’Indous, les bouddhistes et les chrétiens étant ultra minoritaires.

Les tensions religieuses vont s’exacerber au fur et à mesure que se rapproche l’indépendance.

Cette indépendance est accordée par la Grande-Bretagne en 1947, mais, face à l’impossibilité de concilier les revendications hindoues et musulmanes, elle organise la partition de l’Inde.

C’est donc la naissance de plusieurs États, le Sri Lanka et la Birmanie bouddhistes dont nous ne parlerons pas, pour nous limiter à l’Union indienne, laïque et à majorité hindoue, et le Pakistan, conçu comme un État pour les musulmans.

Cette division provoque des déplacements massifs de populations et des violences intercommunautaires, faisant entre 500 000 et 1 million de morts.

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