De Téhéran 1979 à Téhéran 2025 : quand l’islamo-gauchisme retourne au bercail - Par Christophe de Voogd
Le soutien actuel de l’extrême gauche au régime théocratique de Téhéran est une nouvelle illustration de l’islamo-gauchisme qui, selon le discours dominant, y compris à l’université, « n’existe pas » et qui a pourtant une longue histoire, très bien documentée. Il pourrait même marquer une étape supplémentaire dans un rapprochement entre islamisme et gauchisme, qui a commencé à Téhéran dès 1979 avec la révolution iranienne. Et qui concerne désormais l’ensemble de la gauche française et occidentale. Par Christophe de Voogd.
C’est bien connu et validé par les plus hautes autorités scientifiques, CNRS en tête : l’islamo-gauchisme « ne correspond à aucune réalité scientifique ». Peu importe que le terme ait été forgé et l’analyse du phénomène développée, avec force arguments et documents, par un éminent chercheur du même CNRS, Pierre-André Taguieff, il y a déjà plus de 20 ans, dans La Nouvelle Judéophobie au moment de la deuxième Intifada. Il visait à l’époque « la convergence des luttes » autour de la question palestinienne entre islamistes et gauchistes contre l’impérialisme occidental dans son dernier avatar, l’État d’Israël. Thème promis à une grande fortune, puisqu’il est désormais un lieu commun de la rhétorique d’extrême gauche et notamment de La France insoumise contre « l’entité sioniste », dans le contexte de la guerre de Gaza.
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