La dette, un risque pour la souveraineté et la cohésion - Par Nicolas Marquès
L’envol ininterrompu de la dette publique, au-delà de choix politiques hasardeux, est une conséquence de la fin du baby-boom. Ce fut une parenthèse démographique favorable à des politiques publiques visant à financer un haut niveau de protection sociale par des prélèvements sur le travail. Nicolas Marques (IEM) analyse l’évolution à long terme de la dette publique depuis 1950.
Fin 2024, la dette des administrations publiques françaises représente 113 % du PIB ou 50 000 euros par habitant. Depuis 1969, la dette a été multipliée par huit en pourcentage du PIB.
Beaucoup l’ont oublié, mais à la fin des « trente glorieuses », la France avait des finances publiques parmi les plus saines d’Europe. C’était le fruit de leur remise en ordre orchestrée par le Général de Gaulle. Les plans Pinay-Rueff de 1958 (retour à l’équilibre) et Rueff-Armand de 1960 (préparation au marché commun européen) avaient permis d’amplifier les effets de la croissance démographique et économique d’après-guerre. En 1969, lorsque le Général de Gaulle démissionne, la dette publique n’était plus un sujet (15 % du PIB). Sous les présidences de Charles de Gaulle, de Georges Pompidou puis de Valery Giscard d’Estaing, le budget était excédentaire 70 % du temps, performance inédite depuis la période 1895-1913.
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