Nicolas Baverez: «Sauvons la planète mer»
La troisième conférence des Nations unies sur l’océan, qui s’ouvre ce lundi à Nice, revêt une importance cruciale. Les mers constituent un enjeu vital pour la sécurité économique, numérique, énergétique et alimentaire des nations. Par Nicolas Baverez (LE FIGARO)
"[Au] XXIe siècle, l’avenir de la terre se joue sur mer"Le 9 juin, en présence d’Emmanuel Macron et de Lula, s’ouvre à Nice la troisième conférence des Nations unies sur l’océan organisée par la France et le Costa Rica. Elle nous rappelle que notre planète est appelée à tort la Terre, alors que 71 % de sa surface est occupée par la mer. Jamais la formule de sir Walter Raleigh selon laquelle « qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce tient la richesse ; qui tient la richesse tient le monde lui-même » n’a paru plus juste. Les océans jouent en effet un rôle décisif non seulement dans les échanges mais dans les infrastructures de l’économie mondialisée, dans la géopolitique de la nouvelle ère des empires et dans la préservation de la vie.
La mer nourrit 3 des 8 milliards d’hommes. Elle abrite 90 % des réserves d’hydrocarbures et 84 % des gisements de minerais, de métaux et de terres rares. Elle constitue une source inépuisable d’énergies renouvelables. Elle détermine le site des mégalopoles qui structurent le système mondial et 60 % de l’humanité vit à moins de 20 kilomètres des côtes. Elle abrite les réseaux qui innervent notre planète, du transport de 90 % des marchandises en volume - dont le rôle crucial dans les chaînes logistiques a été mis en pleine lumière par l’épidémie de Covid - aux pipelines et gazoducs en passant par les quelque 500 câbles qui assurent le fonctionnement de l’économie numérique en réalisant 99 % des transferts de données.
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