Tourner la page de l’indépendantisme kanak - Par Eric Descheemaeker

L’indépendantisme kanak est dans l’impasse. Sa réflexion politique ne tient pas compte de l’évolution des nouvelles générations. Mais les politiques français ne comprennent pas plus ce qui se joue en Nouvelle-Calédonie. Par Eric Descheemaeker


Deux idées, d’ailleurs liées, rendent très difficiles la recherche d’une solution institutionnelle pérenne pour la Nouvelle-Calédonie.

La première est que les référendums sur l’indépendance seraient de droit, du moins périodiquement : c’est le fameux « droit constitutionnel à l’autodétermination ». Cet argument a désormais été démonté, même s’il faut du temps pour que les vieilles fiches que lisent les hommes politiques soient mises à jour. On en a vu un exemple encore la semaine dernière avec Mme Le Pen.

La seconde est que la quête mélanésienne d’indépendance serait en quelque sorte éternelle ; qu’il n’y aurait rien à faire contre. Là encore, Mme Le Pen en a fait une démonstration manifeste lors de sa visite : si elle veut organiser un quatrième référendum dans 40 ans, c’est parce que les trois premiers n’auraient pas suffi à éteindre la quête séparatiste (espoir qu’elle a qualifié de « naïf »).