Incendie - Incivilité - Insécurité... partout en France* - Par Christian Châtillon
En cette fin juillet 2025, les incivilités se manifestent dans des villes moyennes pourtant auparavant réputées tranquilles.
Autrement dit, il y a un début d’incendie partout en France.
Dans le premier cas, outre la négligence ou la malveillance de l’homme, on peut imputer ces incendies de forêts majoritairement à la sécheresse ou au réchauffement climatique sur lesquels la France n’a qu’une influence somme toute très modeste à l’échelle planétaire. Dans le second cas, en revanche, les incivilités ont une origine exclusivement humaine. Certaines sont le fait de l'ignorance ou de la provocation. Leur correction est affaire d'éducation, de contraventions ou de punitions au civil.
Les autres s'expriment par la confrontation violente ou par l'infiltration feutrée - sur fond d'une part de trafic de stupéfiants, d’appât du gain, de recherche de l’argent facile, et de l'autre d’idéologies destructrices, les plus menaçantes d'entre elles étant la propagation d'une éducation et d'idéologies frériste, salafiste ou djihadiste étrangères à notre culture.
Au total un incivisme qui reflète le refus des règles qui gouvernent la société.
Reprenons les mots du président de la République qui évoquait des menaces étrangères : « pour être respecté, il faut être puissant ».
C’est parfaitement vrai. Mais c’est tout aussi vrai pour les tentatives qui visent à déstabiliser la société de l’intérieur, sauf que ces tentatives sont récurrentes et beaucoup plus proches et réelles qu’un futur adversaire étranger et lointain.
Il faut donc éteindre en priorité l’incendie le plus proche : l’insécurité chronique des banlieues des grandes métropoles, qui se propage maintenant dans nos villes de province et nos villages.
Les quartiers perdus de la République sont devenus des zones de non-droit qui gangrènent dorénavant tout le pays et le rongent de l’intérieur comme un cancer.
Alors comment une France malade pourrait-elle se défendre efficacement contre un ennemi extérieur ?
En recouvrant d’abord la santé pour être forte.
L’antidote pour rétablir cet affaiblissement interne est connu : le rétablissement de l’autorité de l’État. C’est l’urgence absolue. Encore faut-il une réelle volonté politique.
Il faut saluer au passage le travail remarquable des forces de l’ordre et en particulier de nos gendarmes. Ces derniers sont des militaires qui font honneur à nos Armées, même étant sous contrôle opérationnel du ministre de l’Intérieur.
Les forces armées (Terre, Mer, Air et Espace) n’ont pas vocation à intervenir dans ce domaine de maintien de l’ordre, car elles ne reçoivent plus de formation spécifique pour remplir cette mission. Pour rappel, l’objectif de l'opération Sentinelle est limité: donner à nos concitoyens un sentiment de sécurité.
D’où la question : sera-ce possible si l’État n’est plus maître sur son propre territoire ? Si une fraction de la population ne reconnaît plus son autorité ?
Éviter à tout prix d’ouvrir deux fronts.
Il est donc grand temps d’agir pour reprendre la main, rétablir l’autorité de l’État sur tout le territoire national et ensuite sensibiliser la population aux futurs dangers qui menacent le pays.
En conclusion, il est urgent de considérer la menace intérieure comme une priorité absolue, et de lutter contre toute accoutumance molle aux reculs de l'autorité publique et de l'esprit civique.
Sinon la messe sera dite comme l’a prédit l’auteur cité ci-dessous.
« À force de tout voir, on finit par tout supporter...À force de tout supporter, on finit par tout tolérer... À force de tout tolérer, on finit par tout accepter...À force de tout accepter, on finit par tout approuver ».
*Billet d'humeur paru sur le site ASAF sous le titre "INCENDIES : « Quand la maison brûle »"