Israël et les Houthis : extension périphérique d’un conflit régional - Par Gil Mihaely
Depuis octobre 2023, le conflit israélo-houthi s’est intensifié, transformant le Yémen en un théâtre stratégique inédit pour Israël. Les frappes israéliennes visent les infrastructures militaires et économiques houthis, en réponse aux attaques de missiles et drones contre Israël.
Gil Mihaely est journaliste et directeur de la Revue Conflits.
Ce déplacement du front vers le sud traduit une inflexion doctrinale : guerre à distance, usage accru du renseignement et alliances régionales discrètes. Israël agit désormais à plus de 2 000 km de ses frontières, sans troupes au sol, illustrant sa maturité opérationnelle. Parallèlement, les Houthis, soutenus par l’Iran, poursuivent leur guerre de nuisance maritime et balistique. La résilience des Houthis, combinée à leur capacité à perturber la sécurité régionale, en fait un acteur majeur malgré leur vulnérabilité stratégique. Ce conflit asymétrique, sans ligne de front ni issue rapide, redéfinit les logiques contemporaines de guerre en intégrant la technologie, l’intelligence et la diplomatie indirecte.
Le 21 juillet 2025, des chasseurs israéliens frappent à nouveau le port de Hodeïda. En apparence, il ne s’agit que d’une opération de représailles. En réalité, c’est un épisode de plus dans une campagne complexe, étendue et inédite. Derrière ces frappes se dessine une recomposition doctrinale majeure : le Yémen devient, pour Israël, un théâtre d’extension stratégique, d’évolution opérationnelle et de guerre à distance.
Le 21 juillet 2025, l’armée israélienne a de nouveau ciblé des infrastructures houthis dans la région portuaire de Hodeïda, au Yémen. L’opération « Longue Tresse », la sixième en moins de trois mois et la dixième depuis un an, illustre la montée progressive en importance d’un théâtre périphérique dans le conflit plus large opposant Israël à l’axe pro-iranien. Longtemps secondaire par rapport aux fronts de Gaza, de la Syrie ou du Liban, le Yémen s’impose aujourd’hui comme un espace stratégique à part entière. Cette campagne révèle une inflexion majeure dans la doctrine israélienne : projection de puissance sur longue distance, guerre non linéaire, intégration de moyens de renseignement multi-sources, et articulation avec des acteurs régionaux dans un cadre d’alliance discrète.
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Gil Mihaely est journaliste et directeur de la Revue Conflits.
Ce déplacement du front vers le sud traduit une inflexion doctrinale : guerre à distance, usage accru du renseignement et alliances régionales discrètes. Israël agit désormais à plus de 2 000 km de ses frontières, sans troupes au sol, illustrant sa maturité opérationnelle. Parallèlement, les Houthis, soutenus par l’Iran, poursuivent leur guerre de nuisance maritime et balistique. La résilience des Houthis, combinée à leur capacité à perturber la sécurité régionale, en fait un acteur majeur malgré leur vulnérabilité stratégique. Ce conflit asymétrique, sans ligne de front ni issue rapide, redéfinit les logiques contemporaines de guerre en intégrant la technologie, l’intelligence et la diplomatie indirecte.
©Laurent Sailly
Gil Mihaely
Israël et les Houthis : extension périphérique d’un conflit régional
Le 21 juillet 2025, l’armée israélienne a de nouveau ciblé des infrastructures houthis dans la région portuaire de Hodeïda, au Yémen. L’opération « Longue Tresse », la sixième en moins de trois mois et la dixième depuis un an, illustre la montée progressive en importance d’un théâtre périphérique dans le conflit plus large opposant Israël à l’axe pro-iranien. Longtemps secondaire par rapport aux fronts de Gaza, de la Syrie ou du Liban, le Yémen s’impose aujourd’hui comme un espace stratégique à part entière. Cette campagne révèle une inflexion majeure dans la doctrine israélienne : projection de puissance sur longue distance, guerre non linéaire, intégration de moyens de renseignement multi-sources, et articulation avec des acteurs régionaux dans un cadre d’alliance discrète.
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