J'ai lu et aimé : "La Pieuvre de Téhéran" de Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali
Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali publient « La Pieuvre de Téhéran » (Éditions du Cerf), une enquête dévoilant quarante ans de guerre secrète d’influence menée par la République islamique. Ils décrivent les moyens déployés par l’Iran pour diffuser ses messages en France et révèlent l’ampleur de l’influence des mollahs en Europe.
Comment, depuis 45 ans, l’Iran des mollahs tisse-t-il sa toile en Occident ? Quels sont ses réseaux d’espionnage et d’influence ? Qui sont ses associés, ses affiliés, ses affidés ? Voici, pour la première fois, la pieuvre de Téhéran enfin dévoilée.
Rapports confidentiels des services de renseignement, dossiers secrets des oppositions, témoignages exclusifs des acteurs, incursions inédites sur le terrain : de révélation en révélation, cette enquête sans précédent nous dévoile le monde opaque des agents de la République islamique, de leur guerre souterraine et de leur ingérence clandestine.
Elle décode comment à Paris, Bruxelles ou Washington, ils recrutent des soutiens, intoxiquent et manipulent des relais. Elle déchiffre leurs méthodes d’infiltration ou de corruption dans les milieux diplomatiques, politiques, médiatiques, scientifiques. Elle décrypte qui, consciemment ou inconsciemment, se fait l’instrument de cette entreprise planétaire de déstabilisation. Dont, en France, depuis le 7 octobre 2023, certains responsables de la gauche contestataire.
Une enquête sidérante et salutaire.
Un livre pour en finir avec l’emprise de la terreur mondialisée.
À lire d’urgence.
Tous deux grands reporters, spécialistes du Moyen-Orient, contributeurs réguliers et réputés dans les grands médias, Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali sont les auteurs de plusieurs essais et films remarqués dont, pour le premier, La Face cachée des mollahs et, pour le second, Pourquoi ? Visages de la Shoah.
Les réseaux des mollahs en France
Le message s'est subtilement installé dès le 13 juin, au lendemain des lourdes frappes israéliennes visant des sites stratégiques iraniens, s'imposant sur les plateaux de télévision et dans certains cercles diplomatiques avec une discrète constance : malgré ses dérives, le régime de Téhéran resterait une garantie de stabilité au Moyen-Orient, et sa chute verrait s'effondrer le dernier rempart contre le « chaos ». Dans La Pieuvre de Téhéran (Éditions du Cerf), Emmanuel Razavi, grand reporteur franco-iranien, et Jean-Marie Montali, ex-dirigeant des rédactions du Figaro Magazine et du Parisien, révèlent comment la République islamique promeut ce type de narratifs, infiltrant méthodiquement les débats occidentaux. L'Iran ne bombarde pas seulement le Moyen-Orient, il laboure aussi nos esprits.
Fruit de deux ans d'enquête, le livre retrace quarante ans de guerre de l'information et d'influence : financements troubles de bourses de recherche, d'associations et de think tanks ; attachés culturels reconvertis en agents de renseignement ; journalistes flattés pour servir de relais de propagande… L'enquête, implacable, s'appuie sur des archives inédites, des confidences d'ex-policiers et d'anciens agents infiltrés, et éclaire d'un jour nouveau la fascination persistante d'une partie de l'intelligentsia française pour ces nouveaux « damnés de la terre ». Des camps palestiniens du Liban aux amphithéâtres de Sciences Po, des couloirs de l'Assemblée nationale aux rédactions parisiennes, ils révèlent comment s'est perpétuée cette étrange romance entre révolutionnaires de salon et théocratie iranienne. Une convergence que le 7 octobre 2023 a brutalement mise en lumière.
Le message s'est subtilement installé dès le 13 juin, au lendemain des lourdes frappes israéliennes visant des sites stratégiques iraniens, s'imposant sur les plateaux de télévision et dans certains cercles diplomatiques avec une discrète constance : malgré ses dérives, le régime de Téhéran resterait une garantie de stabilité au Moyen-Orient, et sa chute verrait s'effondrer le dernier rempart contre le « chaos ». Dans La Pieuvre de Téhéran (Éditions du Cerf), Emmanuel Razavi, grand reporteur franco-iranien, et Jean-Marie Montali, ex-dirigeant des rédactions du Figaro Magazine et du Parisien, révèlent comment la République islamique promeut ce type de narratifs, infiltrant méthodiquement les débats occidentaux. L'Iran ne bombarde pas seulement le Moyen-Orient, il laboure aussi nos esprits.
Fruit de deux ans d'enquête, le livre retrace quarante ans de guerre de l'information et d'influence : financements troubles de bourses de recherche, d'associations et de think tanks ; attachés culturels reconvertis en agents de renseignement ; journalistes flattés pour servir de relais de propagande… L'enquête, implacable, s'appuie sur des archives inédites, des confidences d'ex-policiers et d'anciens agents infiltrés, et éclaire d'un jour nouveau la fascination persistante d'une partie de l'intelligentsia française pour ces nouveaux « damnés de la terre ». Des camps palestiniens du Liban aux amphithéâtres de Sciences Po, des couloirs de l'Assemblée nationale aux rédactions parisiennes, ils révèlent comment s'est perpétuée cette étrange romance entre révolutionnaires de salon et théocratie iranienne. Une convergence que le 7 octobre 2023 a brutalement mise en lumière.
« C’est tout l’Occident qui est visé par les infiltrations iraniennes »
Le Point : Votre livre sort au moment où l'Iran subit des frappes militaires israéliennes. Les réactions de l'opinion française vous ont-elles surpris ?
Jean-Marie Montali : Nous avons été frappés par la vitesse et la coordination de la réaction. Depuis les premières frappes israéliennes, quasiment dans les vingt-quatre heures, l'ensemble des services culturels et des cabinets d'ambassade iraniens ont reçu la consigne d'activer leurs réseaux, pour faire passer les mêmes éléments de langage. Le résultat est saisissant : de nombreuses personnes sont apparues sur les plateaux de télévision, particulièrement sur les chaînes du service public, relayant les mêmes éléments de langage (« Si la République islamique tombe, ce sera le chaos », par exemple.) Dans la rue, aux drapeaux palestiniens s'ajoutent désormais ceux de la République islamique d'Iran. Cette synchronisation révèle l'ampleur de l'infiltration que nous décrivons. La République islamique d'Iran a infiltré presque toutes les strates du monde médiatique, politique et universitaire français. Nous sommes au cœur d'une guerre de l'information.