Nicolas Baverez : «Adapter notre défense à la nouvelle donne stratégique»
LE MOT DE MECHANT REAC
"Nicolas Baverez alerte sur les menaces qui pèsent sur notre liberté et notre souveraineté.
Dans sa chronique pour le Figarovox, après avoir rappelé le contexte styratégique et les faiblesses du système de défense français, l'essayiste propose: l'abandon de la loi de programmation militaire 2024–2030 et refondation radicale de la stratégie et des forces; la désignation de l’Europe comme terrain d’action central et création d’un directoire des grands États européens pour un pilier européen de l’OTAN; la modernisation de la dissuasion nucléaire; la révision du modèle d’armée conventionnelle pour intégrer la révolution technologique et regagner des capacités de haute intensité; la levée des blocages financiers (suppression des reports de charges, meilleure visibilité pour l’industrie, assouplissement des freins réglementaires) et instauration d’un European Defense Act favorisant la préférence européenne.
Pour le finacement de ces objectifs, Nicolas Baverez préconise que la France porte l’effort de défense à 3 % du PIB d’ici 2030 (soit + 10 milliards € par an à partir de 2026, sans recourir à l’endettement public); la réorientation de 1 % du PIB (issu des 34 % consacrés à l’État-providence) vers la défense; le couplage réarmement militaire et redressement économique en migrant du modèle de consommation et de dette vers la production, le travail, l’investissement et l’innovation. Le réarmement militaire et relance économique doiuvent être considérer comme deux faces d’une même médaille pour reconquérir la souveraineté nationale.
Laurent Sailly"
L’histoire du XXIe siècle a brutalement basculé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a déclenché un cycle de conflits en chaîne. La paix est désormais impossible et la guerre omniprésente. La mondialisation éclate en blocs irréductiblement hostiles. Les empires autoritaires, sur les principes desquels s’alignent les États-Unis de Donald Trump, ont lancé une attaque en règle contre les démocraties. La violence échappe à tout contrôle et la force prime le droit, ruinant l’ordre international, ses institutions et ses règles.
L’Europe est prise en étau entre la menace existentielle de la Russie, le protectionnisme et l’illibéralisme des États-Unis qui ne sont plus un protecteur mais un prédateur, le dumping de la Chine, les ambitions territoriales et la stratégie de déstabilisation de la Turquie. Mais ses principaux États ont entrepris de réarmer, augmentant leur effort de défense de 30 % entre 2021 et 2024, à l’image du Royaume-Uni (2,5 % du PIB en 2027), de la Suède (2,4 % du PIB), de la Pologne (4,1 % du PIB) et désormais de l’Allemagne de Friedrich Merz qui entend mobiliser plusieurs centaines de milliards d’euros pour faire de la Bundeswehr la première armée conventionnelle du continent à l’horizon 2030.
Laurent Sailly"
La chronique de Nicolas Baverez
«Adapter notre défense à la nouvelle donne stratégique»
L’Europe est prise en étau entre la menace existentielle de la Russie, le protectionnisme et l’illibéralisme des États-Unis qui ne sont plus un protecteur mais un prédateur, le dumping de la Chine, les ambitions territoriales et la stratégie de déstabilisation de la Turquie. Mais ses principaux États ont entrepris de réarmer, augmentant leur effort de défense de 30 % entre 2021 et 2024, à l’image du Royaume-Uni (2,5 % du PIB en 2027), de la Suède (2,4 % du PIB), de la Pologne (4,1 % du PIB) et désormais de l’Allemagne de Friedrich Merz qui entend mobiliser plusieurs centaines de milliards d’euros pour faire de la Bundeswehr la première armée conventionnelle du continent à l’horizon 2030.