Pierre Lellouche : «Macron reconnaît la Palestine, mais le monde reconnaît-il encore la France ?»
Dans une tribune publiée par Le Figaro, Pierre Lellouche critique vivement la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien : décision précipitée, inefficace et motivée davantage par des calculs politiques que par une véritable volonté diplomatique.
En abandonnant les trois conditions initiales que le président de la République avait lui-même fixées : élimination du Hamas, réforme de l’Autorité palestinienne et reconnaissance mutuelle entre États arabes et Israël, la France isole encore davantage l’État hébreu et fragilise les accords d’Abraham qui avaient amorcé un rapprochement israélo-arabe.
L’ancien ministre estime que cette initiative est inaudible en Israël et qu’elle récompense indirectement le Hamas, après les événements du 7 octobre. Il dénonce une posture purement symbolique qui ne s’inscrit pas dans un processus diplomatique réfléchi et durable
La reconnaissance de la Palestine s’ajoute à une série de volte-face géopolitiques, visant davantage à répondre à une émotion internationale qu’à initier une résolution réelle du conflit.
Il évoque la marginalisation croissante de la France sur la scène mondiale, et accuse le président d’agir davantage par souci d’image internationale que par réelle volonté diplomatique. Cette annonce du chef de l’état relève plus d’un geste médiatique que d’un engagement envers la paix.
La question est triple : la reconnaissance décrétée mercredi dernier par le Président de la République Française d’un État Palestinien souverain a-t-elle la moindre chance de contribuer à un futur accord de paix entre Israël et son voisin palestinien? À défaut, cette décision va-t-elle au moins conforter le rôle et la réputation de la France sur la scène internationale ?
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