Renaud Girard : «Comment Donald Trump pourrait réussir au Moyen-Orient»
Pour obtenir des Iraniens qu’ils renoncent au nucléaire militaire, le président américain devra offrir à l’Iran sa carotte, après avoir brandi son bâton.
La chorégraphie américaine autour de la destruction des installations nucléaires de la Perse a été, une fois n’est pas coutume, relativement élégante. Car elle fut à la fois diplomatique et militaire, sans excès dans l’usage de la force, avec une porte de sortie honorable laissée aux Iraniens. Il y a d’abord eu une phase diplomatique, dont ne voulait pas le premier ministre israélien mais qu’a imposée le président américain. Grâce à la médiation du Sultanat d’Oman, les Américains et les Iraniens ont négocié pendant deux mois. Donald Trump avait donné deux mois à l’Iran pour accepter la proposition américaine, qui exigeait l’interruption totale de l’enrichissement d’uranium. Les Iraniens n’ayant pas répondu positivement, Netanyahou a, le 13 juin 2025, lancé sa campagne de destruction du programme nucléaire iranien.
Il y a ensuite eu une phase militaire, que Donald Trump a réussi à limiter à 12 jours. Dans cette « guerre de douze jours », les Israéliens – qui échangeaient en permanence avec les Américains – ont détruit les défenses antiaériennes de l’Iran, avant de bombarder six sites nucléaires et militaires sensibles du pays.
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