Accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan : «Comme un air de Munich» Par Tigrane Yegavian
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Le 8 août 2025, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et les États-Unis ont signé un mémorandum visant un accord de paix final. Ce texte marque l’entrée des États-Unis dans le Caucase du Sud, affaiblissant l’influence russe et iranienne.
L’accord offre à l’Arménie un sursis précaire sans garanties solides, notamment sur le retrait des troupes azerbaïdjanaises. Le corridor de Meghri, sous contrôle américain, devient un enjeu stratégique. L’Azerbaïdjan renforce ses liens avec Washington, Israël et la Turquie, tandis que l’Arménie se rapproche de l’OTAN sans soutien militaire concret. L’Iran s’oppose fermement à toute présence étrangère au Syunik. La Russie, affaiblie par la guerre en Ukraine, perd son rôle régional. L’accord entérine la marginalisation du Haut-Karabakh et l’abandon de l’autodétermination arménienne.
Ce texte rappelle les concessions de Munich conclut Tigrane Yegavian, géopolitologue spécialiste du Caucase et du Moyen-Orient : une paix illusoire fondée sur des rapports de force, où l’Arménie cède presque tout pour éviter une nouvelle agression
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Tigrane Yegavian est géopolitologue spécialiste du Caucase et du Moyen-Orient, il est également professeur de Relations internationales à l’Université Schiller et membre du comité de rédaction de la revue Conflits. Il a notamment publié Minorités d’Orient : les oubliés de l’Histoire (éditions du Rocher, 2019).
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