La Guerre et la Paix - Par Sébastien Lapaque
En croisant les pensées de Thucydide, saint Augustin et Clausewitz, Sébastien Lapaque propose une lecture philosophique, historique et stratégique de la guerre, pour éclairer les conflits contemporains.
Chine : la grande leçon de Thucydide aux États-Unis
Sébastien Lapaque explore les tensions entre les États-Unis et la Chine à travers la théorie du « piège de Thucydide », selon laquelle la montée en puissance d’un État (la Chine) menace la position dominante d’un autre (les États-Unis), rendant la guerre presque inévitable.
En s’appuyant sur La Guerre du Péloponnèse, l’auteur compare Athènes à Washington et Sparte à Pékin, soulignant les différences de régime, de culture et de stratégie. Thucydide insiste sur la permanence de la nature humaine — crainte, honneur, intérêt — comme moteurs des conflits. Il met en lumière le réalisme froid de l’historien grec, qui privilégie les causes profondes aux prétextes officiels. Il évoque aussi les discours politiques marquants et les erreurs stratégiques d’Athènes, notamment celles d’Alcibiade.
En filigrane, Lapaque invite à relire Thucydide pour mieux comprendre les dynamiques géopolitiques actuelles et anticiper les risques d’escalade entre grandes puissances.
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La guerre juste selon saint Augustin
Dans La Cité de Dieu, saint Augustin développe une théorie de la guerre juste en réponse au sac de Rome en 410.
La guerre juste selon saint Augustin
Dans La Cité de Dieu, saint Augustin développe une théorie de la guerre juste en réponse au sac de Rome en 410.
Pour lui, la guerre n’est jamais une fin en soi mais un mal nécessaire, justifié uniquement pour restaurer la paix et défendre les innocents. Trois conditions sont essentielles : une autorité légitime, une cause juste et une intention droite. La guerre doit être menée sans cruauté ni ambition personnelle, uniquement pour rétablir un ordre moral.
Augustin rejette le pacifisme absolu des manichéens et voit l’histoire comme orchestrée par Dieu, où même les catastrophes ont une valeur éducative. Il distingue la cité terrestre, fondée sur l’amour de soi, de la cité céleste, fondée sur l’amour de Dieu.
Sa pensée influencera Thomas d’Aquin et le concept moderne du monopole de la violence légitime. Augustin reste un penseur majeur de l’éthique politique et religieuse.
Clausewitz, de Napoléon au nucléaire : !comment ses théories éclairent toujours la guerre
Clausewitz, général prussien du XIXe siècle, a révolutionné la pensée militaire avec son œuvre De la guerre. Il y affirme que la guerre est une continuation de la politique par d'autres moyens, soulignant sa nature tripartite : passion (le peuple), hasard (l’armée) et raison (l’État). Témoins des guerres napoléoniennes, il analyse la montée aux extrêmes et la mobilisation totale, concepts repris plus tard par Ernst Jünger.
Raymond Aron approfondit cette pensée, notamment à l’ère nucléaire, où la dissuasion rend la guerre totale suicidaire.
Pourtant, René Girard propose une lecture apocalyptique : la violence mimétique dépasse le cadre politique et devient incontrôlable, comme le montre le terrorisme contemporain.
Clausewitz reste ainsi une référence incontournable pour comprendre les conflits modernes, leur logique interne et leurs dérives potentielles. Sa pensée, dialectique et évolutive, éclaire encore les enjeux stratégiques du XXIe siècle.
Clausewitz, général prussien du XIXe siècle, a révolutionné la pensée militaire avec son œuvre De la guerre. Il y affirme que la guerre est une continuation de la politique par d'autres moyens, soulignant sa nature tripartite : passion (le peuple), hasard (l’armée) et raison (l’État). Témoins des guerres napoléoniennes, il analyse la montée aux extrêmes et la mobilisation totale, concepts repris plus tard par Ernst Jünger.
Raymond Aron approfondit cette pensée, notamment à l’ère nucléaire, où la dissuasion rend la guerre totale suicidaire.
Pourtant, René Girard propose une lecture apocalyptique : la violence mimétique dépasse le cadre politique et devient incontrôlable, comme le montre le terrorisme contemporain.
Clausewitz reste ainsi une référence incontournable pour comprendre les conflits modernes, leur logique interne et leurs dérives potentielles. Sa pensée, dialectique et évolutive, éclaire encore les enjeux stratégiques du XXIe siècle.