L’économie de l’hydrogène, ou quand le rêve de Jules Verne se confronte aux réalités industrielles - Par Christian de Perthuis
Le mot de Méchant Réac ® - Par Laurent SAILLY
Christian de Perthuis explore le potentiel de l’hydrogène comme levier de transition énergétique, tout en soulignant les défis industriels à surmonter.
Bien que vanté dès 1875 par Jules Verne, l’hydrogène reste majoritairement produit à partir d’énergies fossiles, ce qui génère d’importantes émissions de CO₂. Trois types existent : gris (issu du gaz ou charbon), bleu (avec captage de CO₂), et vert (par électrolyse avec électricité renouvelable). L’hydrogène vert est prometteur mais coûteux (3 à 8 €/kg) et dépend de l’intermittence des renouvelables.
Christian de Perthuis explore le potentiel de l’hydrogène comme levier de transition énergétique, tout en soulignant les défis industriels à surmonter.
Bien que vanté dès 1875 par Jules Verne, l’hydrogène reste majoritairement produit à partir d’énergies fossiles, ce qui génère d’importantes émissions de CO₂. Trois types existent : gris (issu du gaz ou charbon), bleu (avec captage de CO₂), et vert (par électrolyse avec électricité renouvelable). L’hydrogène vert est prometteur mais coûteux (3 à 8 €/kg) et dépend de l’intermittence des renouvelables.
Des projets industriels comme Hybrit en Suède montrent son potentiel pour décarboner l’acier. D’autres usages incluent le transport lourd, l’injection dans les réseaux de gaz, et le stockage d’énergie. La Chine domine le secteur avec 60 % des capacités d’électrolyse. L’Europe et les États-Unis peinent à suivre, malgré des stratégies ambitieuses. L’hydrogène ne sera pas une énergie miracle, mais pourrait devenir un intégrateur clé des renouvelables.
Christian de Perthuis
L’économie de l’hydrogène, ou quand le rêve de Jules Verne se confronte aux réalités industrielles
Publié: 9 septembre 2020, 20:01 CEST •Mis à jour le : 10 octobre 2024, 10:00 CEST
L’hydrogène, déjà vanté par Jules Verne en 1875, ne pourra être vraiment « vert » que s’il est produit à partir de renouvelables. Le premier enjeu de la révolution de l’hydrogène consiste donc à basculer vers une production non carbonée, et ceci à l’échelle industrielle.
De Jules Verne à Jérémy Rifkin, nombreux ont été les visionnaires promettant une révolution de l’hydrogène. Écoutons l’ingénieur Cyrus Smith, personnage principal de L’Île mystérieuse (1875) :
« Oui, mes amis, je crois que l’eau sera un jour utilisée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène qui la constituent fourniront une source de lumière et de chaleur inépuisable. »
Longtemps considéré comme un mirage, l’hydrogène revient en force dans le paysage énergétique. Devenu un enjeu de compétitivité, il figure désormais dans tous les scénarios prospectifs de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a récemment livré un rapport sur l’état d’avancement des projets d’hydrogène vert dans le monde.
Serions-nous à la veille d’une révolution majeure grâce à ce gaz découvert en 1766 par le chimiste Cavendish, baptisé quelques années plus tard « hydrogène » par Lavoisier ?