Mathieu Bock-Côté : «Le Conseil constitutionnel, du grand législateur au grand usurpateur»
LE MOT DE MECHANT REAC®
Mathieu Bock-Côté critique vivement le rôle croissant du Conseil constitutionnel dans la vie politique française, qu’il accuse de supplanter la souveraineté parlementaire et populaire au nom d’un « État de droit » devenu idéologique.
En censurant l’allongement de la rétention des étrangers dangereux, les « Sages » imposent leur vision idéologique au détriment du vote démocratique. Le Conseil agit comme un législateur masqué, interprétant le droit de manière créative pour orienter les politiques publiques. L’usage extensif de chartes comme celle de l’environnement permet aux juges de bloquer des lois votées. Le refus d’un référendum sur l’immigration illustre cette volonté de neutraliser l’expression populaire.
Le politique devient un contre-pouvoir, vidé de sa substance, tandis que les juges exercent un pouvoir normatif. L’auteur alerte sur le risque de rupture démocratique si cette dérive se poursuit, évoquant une confrontation possible entre le peuple et les institutions.
Laurent Sailly
Mathieu Bock-Côté
«Le Conseil constitutionnel, du grand législateur au grand usurpateur»
Une formule souvent employée est souvent vite considérée trop employée, et on tend alors à s’en détourner, pour éviter de sembler céder au vocabulaire courant. Ainsi en est-il du gouvernement des juges, formule décrétée usée, et manquant de finesse. On aurait pourtant tort de s’en passer tant elle désigne très exactement le transfert de souveraineté dont nous avons été témoins en Occident, en l’espace de quelques décennies, et qui se radicalise aujourd’hui, comme on le voit avec la toute récente décision du Conseil constitutionnel, qui a décidé de censurer une loi adoptée par l’Assemblée nationale, qui prolongeait de 90 à 210 jours la durée de rétention des étrangers jugés dangereux.