Nicolas Baverez : « Quand l’histoire bégaie, des années 1930 aux années 2020 »


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Nicolas Baverez s’appuie sur la formule de Karl Marx : « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie » pour établir un parallèle entre les années 1930 et les années 2020. Les deux périodes sont marquées par une crise économique mondiale, une montée des régimes autoritaires, la fragmentation du système international et le retour de la guerre. Il décrit comment le krach de 1929 a conduit à une dépression mondiale, favorisant l’essor des totalitarismes. En 2025, la hausse des droits de douane, la dévaluation du dollar et la désorganisation des chaînes d’approvisionnement rappellent les erreurs du passé. Aujourd’hui, seules 25 démocraties à part entière gouvernent 6,6 % de la population mondiale. Le populisme et l’illibéralisme gagnent du terrain, y compris aux États-Unis.
Baverez appelle à une refondation des démocraties autour de la prospérité, de l’égalité et des droits individuels, et à une alliance des nations libres capables de se défendre. Il conclut que la démocratie peut survivre, mais seulement si elle se réinvente et se réarme.

Laurent Sailly

Nicolas Baverez
« Quand l’histoire bégaie, des années 1930 aux années 2020 »

« L’histoire ne se répète pas elle bégaie », soutenait Karl Marx. Le siècle de l’histoire universelle paraît très éloigné des années 1930 : le capitalisme s’est mondialisé ; la révolution numérique et l’intelligence artificielle transforment toutes les activités et jusqu’à la nature humaine ; le dérèglement climatique menace la planète ; les totalitarismes du XXe siècle ont disparu, à l’exception du régime chinois ; l’Occident a perdu la maîtrise du système mondial, qu’il détenait depuis le XVIe siècle.

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