Agressions de policiers et gendarmes en série : ces racines culturelles qui jouent bien au-delà de la simple dilution de l’autorité en France - Par Bertrand Cavallier


Le mot de Méchant Réac ® - Par Laurent SAILLY

L'entretien de Bertrand Cavallier pour Atlantico explore la montée inquiétante des violences envers les forces de l’ordre en France, illustrée par des agressions à Tourcoing et Reims. Ces actes traduisent une rupture profonde avec l’autorité, alimentée par des dynamiques communautaires, une désensibilisation de la jeunesse via les écrans, et l’influence du narcotrafic.
Le général de division (2S) de gendarmerie souligne que certains jeunes, souvent issus de l’immigration, rejettent l’État français, perçu comme hostile ou colonial. La culture populaire, notamment le rap et les séries glorifiant les trafiquants, renforce cette défiance. Il évoque une « sud-américanisation » de la société, où les gangs prennent le relais de l’État dans certains quartiers.
Face à cette crise identitaire et sécuritaire, il appelle à un renforcement de l’État (par la sanction pénale) et de l’autorité publique ; une rénovation de l’éducation pour restaurer la citoyenneté ; et à la promotion d’un renouveau spirituel pour redonner du sens à la jeunesse et préserver la cohésion nationale.

Bertrand Cavallier
Agressions de policiers et gendarmes en série : ces racines culturelles qui jouent bien au-delà de la simple dilution de l’autorité en France

À Tourcoing, le début de lynchage d’un policier de la BAC par des adolescents, puis l’agression de sept policiers identifiés à Reims, illustrent une hostilité croissante envers l’autorité. Refus d’obtempérer à répétition, insultes banalisées, zones de non-droit : ces violences s’enracinent dans des dynamiques communautaires et culturelles, une désensibilisation portée par les écrans et l’emprise du narcotrafic sur des quartiers entiers. Faut-il y voir l’amorce d’une partition sociale et l’échec d’un État affaibli, ou le signal d’un sursaut pénal, éducatif et civique devenu urgent ?