Comment alléger le poids de l’État, simplifier, et économiser 8 milliards d’euros par an - Par Pierre Schweitzer


Le mot de Méchant Réac ® - Par Laurent SAILLY

Une étude de l’Iref, think tank libéral, propose une réforme des agences d’État pour réaliser jusqu’à 8 milliards d’euros d’économies annuelles dès 2028.
L’Iref suggère de supprimer certaines agences jugées inefficaces ou redondantes, comme l’Ademe (462 M€), l’Agence nationale de l’habitat (1,95 Md€) et les 18 agences régionales de santé (700 M€). Elle recommande aussi de fusionner des organismes culturels en une seule entité « Arts & Médias », générant 650 M€ d’économies. Des réductions budgétaires ciblées sont envisagées pour Bpifrance (-25 %) et l’IFP Énergies nouvelles (-30 %).
Ces mesures permettraient d’économiser 3 Md€ dès 2026, puis 6 Md€ en 2027. L’Iref estime que des économies supplémentaires sont possibles au sein d’autres instances, comme le Haut Conseil de la santé publique. Cette réforme viserait à simplifier le paysage institutionnel et à optimiser les ressources publiques.

Pierre Schweitzer
Comment alléger le poids de l’État, simplifier, et économiser 8 milliards d’euros par an

Ce rapport propose un aperçu complet des agences de l’État : leur poids, leurs avantages, leurs difficultés de fonctionnement, et les diverses raisons qui nous conduisent à proposer une réforme ambitieuse. Les propositions se déclinent en 3 axes : 8 mesures transversales, allègement des commissions administratives, et refonte du paysage des opérateurs et agences assimilées.

Synthèse du rapport

Un diagnostic approfondi sur les agences de l’État laisse apparaître un système bureaucratique en dérive où 1 200 entités participent de manière plus ou moins efficace et coordonnée à presque toutes les politiques publiques. Si certaines de ces agences accomplissent bien leur mission et savent gérer leur budget et leurs ressources, c’est loin d’être le cas pour toutes les autres.

La France s’est dotée d’un système administratif d’une complexité exceptionnelle, avec environ 1 200 agences publiques réparties entre opérateurs, ODAC (Organismes Divers d’Administration Centrale), AAPI (Autorités Administratives et Publiques Indépendantes) et commissions administratives. Cette prolifération représente un enjeu financier considérable : les 434 opérateurs à eux seuls totalisent 77 milliards d’euros de financement public et emploient 491 000 personnes en 2025.

L’ampleur du phénomène dépasse largement ce que révèlent les documents budgétaires officiels. Selon l’aveu même des gouvernements successifs, personne n’est capable de déterminer le nombre exact d’agences de l’État. Cette opacité statistique n’est pas accidentelle : elle résulte de décennies de création d’organismes sans vision d’ensemble, où chaque administration a développé ses propres structures satellites sans coordination interministérielle.

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