La décarbonation doit servir la réindustrialisation, et non l'inverse ! - Par Agnès Verdier-Molinié


Le mot de Méchant Réac ® - Par Laurent SAILLY

Agnès Verdier-Molinié critique les objectifs climatiques européens, jugés trop rigides et mal adaptés à la situation française. La France, déjà très décarbonée grâce au nucléaire, est pénalisée par des calculs basés sur les émissions de 1990. Avec seulement 5,9 tonnes de CO₂ par habitant, elle est l’un des pays les moins émetteurs du G7. La directrice de l’iFRAP plaide pour une réindustrialisation nationale, même si cela augmente les émissions territoriales, car cela réduirait les émissions importées, souvent plus polluantes. Une baisse de 50 % des importations ferait passer l’empreinte carbone de 9,4 à 7,83 tonnes par habitant. *Elle dénonce l’oubli des émissions importées dans les objectifs de neutralité carbone et appelle à des réformes : fixer les objectifs en tonnes par habitant, inclure les émissions importées, et valoriser les pays qui réindustrialisent tout en réduisant leur empreinte globale.

Agnès Verdier-Molinié
La décarbonation doit servir la réindustrialisation, et non l'inverse !

Nous sommes dans un piège, un piège bureaucratique et technocratique. La Commission européenne veut nous faire avancer à marche forcée vers une baisse de 90 % de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2040. Rappelons qu'il y a déjà un objectif de baisse de 55 % fixé pour 2030, que nous ne sommes pas certains d'atteindre. En présentant cette nouvelle contrainte au Parlement européen, la commission européenne risque d’entrainer à nouveau la France dans une situation ubuesque qui va nous emmener à de devoir payer des amendes alors que nous produisons moins de GES que nos voisins européens ! Car nous utilisons en France une Energie plus décarbonée grâce à l’électricité nucléaire.