Nicolas Sarkozy : «Il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution»



Le mot de Méchant Réac ® - Par Laurent SAILLY

Dans son entretien au Figaro, Nicolas Sarkozy analyse la crise politique actuelle et appelle à une dissolution de l’Assemblée nationale, qu’il considère inévitable. Il critique la démarche de François Bayrou, qualifiée de « suicide politique », et recommande aux Républicains de s’abstenir lors du vote de confiance pour éviter toute confusion électorale.

« Si l’on se dirige, comme je le crois, vers des élections législatives dans quelques semaines, comment Les Républicains pourront-ils faire campagne sans être assimilés à un gouvernement auquel ils auront voté la confiance ? L’abstention était une alternative crédible. » 
Nicolas Sarkozy

L’ancien président de la République refuse d’appeler à la démission d’Emmanuel Macron, affirmant que le président doit aller au bout de son mandat.

Il reconnaît la légitimité du Rassemblement national dans le jeu démocratique et rejette la stratégie du « front républicain ».

« Le Rassemblement national est un parti qui a le droit de se présenter aux élections. Il peut donc aussi les gagner si c’est le choix des Français ! À mes yeux, ils appartiennent à l’arc républicain. »
Nicolas Sarkozy

Il plaide pour une primaire de la droite et du centre en vue de 2027, faute de leader incontestable.

« C’est un fait que la droite ne manque pas de talents mais qu’elle n’a, aujourd’hui, pas de leader incontournable : il faut donc trouver une méthode pour départager les concurrents et se rassembler derrière le meilleur. »
Nicolas Sarkozy

Sur les questions internationales, il s’oppose à une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien,

« Je ne peux pas imaginer qu’on reconnaisse l’État palestinien alors qu’il y a encore tant d’otages retenus dans des conditions inadmissibles par le Hamas. »
Nicolas Sarkozy

il défend une position ferme,

« Soyons aussi fermes avec l’Algérie qu’elle se permet de l’être avec une France qui donne le sentiment désagréable de ne plus savoir faire respecter le droit international et les droits de l’Homme. »
Nicolas Sarkozy

et alerte sur une crise migratoire « existentielle » pour l’Europe.

« La crise migratoire n’a pas commencé ! Le pire est à venir, avec une immigration qui, pour des raisons culturelles, religieuses et économiques, n’est plus assimilable. »
Nicolas Sarkozy

Enfin, il défend son intégrité face aux accusations judiciaires et minimise le retrait de sa Légion d’honneur.

« Quand j’ai arraché des enfants à Human Bomb ce n’était pas pour obtenir la Légion d’Honneur. Et n’en déplaise au grand chancelier, j’ai été élu président de la République par la volonté des Français et il sera donc difficile de me rayer des pages de l’Histoire. »
Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy
«Il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution»

ENTRETIEN EXCLUSIF - Hostile à une démission d’Emmanuel Macron, l’ancien président n’exclut pas une possible majorité RN en cas de législatives anticipées. Il juge que LR peut encore s’abstenir de voter la confiance au gouvernement Bayrou, et plaide pour une vaste primaire de la droite et du centre en vue de 2027.