Plus d’électricité ou «mieux» d’électricité: la France doit choisir - Par Gil Mihaely
La publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) a été suspendue en raison d’un rapport alarmant sur la surproduction électrique en France. Le pays génère plus d’électricité qu’il n’en consomme, entraînant des prix négatifs et des pertes économiques. En 2025, des milliards ont été investis dans les énergies renouvelables, mais la demande reste faible, rendant ces investissements peu rentables. Les hypothèses de la PPE3 — comme une forte électrification des transports ou une réindustrialisation — sont jugées irréalistes. Le rapport préconise de ne pas ajouter de nouvelles capacités de production, mais plutôt d’introduire plus de flexibilité dans le système énergétique. Il faut stimuler la demande, mieux gérer l’offre existante et valoriser l’énergie excédentaire bas-carbone. Sans ce changement de stratégie, la France risque de maintenir un système coûteux et déséquilibré.
Gil Mihaely
Plus d’électricité ou «mieux» d’électricité: la France doit choisir
Attendue de longue date, la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie a été repoussée au dernier moment par François Bayrou, qui a tenu compte d'un rapport confidentiel alarmant sur la surcapacité de production électrique du pays. Aucun des leviers supposés soutenir la hausse de la consommation électrique n'est au rendez-vous. L’urgence n’est donc surtout pas d’investir dans de nouvelles capacités renouvelables qui viendront encore un peu plus grever les dépenses d’un Etat incapable de les maitriser. Seule une plus grande flexibilité peut permettre de stimuler une demande en berne et de transformer l'énergie excédentaire bas-carbone en valeur économique.