J'ai lu et aimé : "Populicide" de Philippe de Villiers - Par Laurent Sailly


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent SAILLY

Dans Populicide (Editions Fayard) Philippe de Villiers, ancien homme politique et créateur du Puy du Fou, livre ce qu’il présente comme son testament politique et culturel. Il y exprime une profonde inquiétude face à ce qu’il nomme la disparition programmée du peuple français, dénonçant un « grand déracinement » et la perte de l’âme nationale. Le livre s’inscrit dans un contexte d’actualité marqué par une pétition pour un référendum sur l’immigration ayant recueilli plus de deux millions de signatures, et par le retour médiatique de Villiers, dont les idées souverainistes et critiques de la mondialisation trouvent aujourd’hui un écho croissant.

Longtemps marginalisé, Villiers est désormais reconnu pour avoir anticipé la fin de la souveraineté française, la « submersion migratoire » et la « mutilation identitaire » du pays. Il critique la mondialisation, l’islamisme, l’ubérisation et l’effondrement culturel, tout en appelant à transmettre l’amour de la France aux jeunes générations, quelle que soit leur origine.

L’auteur souhaite rassembler la droite autour de la question migratoire, qu’il place au cœur du débat politique. Il exprime une mélancolie lucide sur son rôle, oscillant entre satisfaction d’avoir été entendu et culpabilité face à l’évolution du pays. Son attachement à la Vendée et au Puy du Fou symbolise, selon lui, la disparition du « petit peuple » vendéen, métaphore du déclin national.

Philippe de Villiers dénonce une « éclipse de la conscience nationale » et accuse les élites de « populophobie », de mépris du peuple et de déconnexion avec le récit fondateur de la France. Il compare le déclin français à celui de civilisations disparues. Enfin, il conclut sur un appel à la renaissance, incarnant l’espoir d’un sursaut français face au fatalisme ambiant.

« J’ai décidé, avec ce livre-testament, de ne jamais brider ma plume. J’écris sans scrupule. Je livre, sans aucune précaution pour les âmes sensibles, le fond de ma pensée, avec l’obsession de relever le pays, de le redresser, de le sortir du cloaque.

Je suis hanté par la disparition du peuple auquel j’appartiens. Je vois le gouffre s’ouvrir. Comme disait Chateaubriand à propos de Fouché et Talleyrand, je vois le vice appuyé sur le bras du crime, je vois la complaisance appuyée sur le bras des lâches. Le consentement des autorités intellectuelles, morales et spirituelles. Le grand affaissement. On a perdu la matrice. Bientôt la France habitera encore au même endroit, mais elle aura changé de résidents. La brutalisation et la mutation du peuple d’origine ouvrent déjà sur un nouvel espace qui se dessine.

J’ai vécu tout cela depuis un quart de siècle de décrépitude. Je connais la vie publique de l’intérieur. Je connais, pour les avoir fréquentés, les recoins des coulisses tout autant que le devant de la scène : le parjure et l’exhibition qui composent la matière première de la politique. J’ai vu comment s’est mis en place le populicide français.

Il est temps, aujourd’hui, pour moi, de tout dire, sans retenue mondaine, sans ménager quiconque. Prenant la main de la petite Espérance, j’adresse une ode au Français de souche ainsi qu’au Français de désir, et un appel à un jeune Français qui veut encore y croire.
Je parle devant l’Histoire. C’est peut-être mon cri ultime, le message final, le dernier dépôt, le fruit de la dernière mise en garde avant qu’il ne soit trop tard. »

«L’âme de la France est en danger de mort» : les extraits exclusifs de Populicide, le nouveau livre de Philippe de Villiers