Vers une nouvelle doctrine nucléaire française : les trois choix qui s’offrent à Emmanuel Macron - Par Stéphane Audrand


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent SAILLY

Face aux menaces russes et au doute sur la dissuasion américaine, Emmanuel Macron envisage d’élargir la doctrine nucléaire française. Celle-ci repose sur la défense des « intérêts vitaux », définis de manière volontairement ambiguë par le Président.

Trois options sont envisagées : garantir la sécurité des alliés, partager certains éléments de planification (peu probable), ou mutualiser les capacités (exclu). Pour Stéphane Audrand, la voie la plus réaliste serait d’élargir la définition des intérêts vitaux pour inclure explicitement des pays comme l’Allemagne ou la Belgique, voire la Pologne, sans transfert technologique ni commandement partagé.

L’objectif est double : dissuader la Russie et rassurer les partenaires européens. Une coordination renforcée avec le Royaume-Uni, notamment via un conseil nucléaire commun, appuie cette démarche. Le discours présidentiel attendu pourrait formaliser ces garanties, tout en maintenant l’ambiguïté doctrinale propre à la tradition française. Cette évolution viserait à consolider l’autonomie stratégique européenne sans remettre en cause les engagements du traité de non-prolifération.

Stéphane Audrand
Vers une nouvelle doctrine nucléaire française : les trois choix qui s’offrent à Emmanuel Macron