Char de combat : obsolescence ou renaissance ? - Par Léo Péria-Peigné


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Vulnérable et coûteux, le char est parfois jugé obsolète sur les champs de bataille. Une étude du Centre des études de sécurité de l’Ifri nuance la sentence. Malgré les pertes massives et la menace croissante des drones, le char de combat reste jugé pertinent et indispensable. Il doit évoluer dans son usage et son architecture, mais conserve une valeur stratégique et tactique majeure, notamment en Europe où il connaît une véritable renaissance nous explique Léo Péria-Peigné.

Depuis 2022, la Russie aurait perdu plus de 4 000 chars, principalement à cause de l’artillerie, des mines et des armes antichars, les drones jouant un rôle croissant mais rarement décisif seuls. En 2025, environ 50 % des pertes de chars sont attribuées aux drones, qui nécessitent souvent des attaques massives pour neutraliser un char moderne. Les armées adaptent leurs tactiques : tir indirect, assauts ponctuels, utilisation de chars anciens comme transports blindés, et installation de cages anti-drones. Malgré leur vulnérabilité, les chars restent résilients et essentiels grâce à leur puissance de feu, mobilité et protection. L’avenir passe par l’intégration de capacités dronisées et la transformation en transport d’infanterie lourd.
En Europe, on observe un regain d’investissement massif : la Pologne achète plus de 1 000 chars, l’Allemagne modernise sa flotte et domine le marché avec le Leopard 2, tandis que la France coopère avec Berlin mais reste en retrait industriellement. Pour la France, maintenir une capacité crédible en chars est crucial pour sa posture stratégique au sein de l’OTAN. En résumé, le char n’est pas obsolète mais en pleine transformation, restant indispensable au combat interarmes et à la stratégie européenne.

Léo Péria-Peigné
Char de combat : obsolescence ou renaissance ?

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