Être millionnaire en France n’est plus du tout ce que c’était - Par Thomas Carbonnier et Philippe Crevel


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Bien que le nombre de ménages affichant un patrimoine supérieur à un million d’euros ait fortement augmenté, cette richesse est souvent illiquide, principalement composée d’immobilier et d’actifs financiers. C’est le paradoxe des « millionnaires de papier » en France expliqué par Thomas Carbonnier et Philippe Crevel.

La hausse des prix de l’immobilier et des marchés boursiers a gonflé artificiellement la valeur des patrimoines, sans amélioration réelle du pouvoir d’achat. De nombreux propriétaires, notamment les retraités ou les héritiers, se retrouvent fiscalement considérés comme riches, tout en peinant à financer leur quotidien.
L’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) illustre cette contradiction : il taxe des biens non générateurs de revenus, poussant certains contribuables à l’exil fiscal ou à renoncer à l’investissement locatif. Les jeunes générations, quant à elles, accèdent difficilement à la propriété, confrontées à des prix élevés, des normes contraignantes et une fiscalité dissuasive. En comparaison, les baby-boomers ont bénéficié d’un contexte économique favorable, avec des prix bas, des salaires indexés et une fiscalité plus clémente.
Le sentiment d’appauvrissement, même chez les classes aisées, résulte d’une stagnation des revenus, d’une hausse du coût de la vie et d’une fiscalité jugée injuste. Le débat porte sur la nécessité de repenser la fiscalité du patrimoine pour mieux refléter la réalité économique.

Thomas Carbonnier et Philippe Crevel
Être millionnaire en France n’est plus du tout ce que c’était