"Les Afghanes subissent un apartheid de genre" : l'appel à l'aide d’Ahmad Massoud
Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmad Chah Massoud assassiné en 2001, poursuit la lutte contre les talibans à la tête du Front national de la résistance depuis la chute de Kaboul (Afghanistan) en 2021.
Dans son entretien à L’Express, il décrit un régime encore plus dur que celui affronté par son père, bénéficiant de soutiens internationaux et d’une relative indifférence de la communauté mondiale. Il dénonce un véritable apartheid de genre, les femmes étant exclues de l’éducation, des universités et de la vie publique.
Massoud appelle à un soutien politique et démocratique plutôt qu’à une intervention militaire. Il avertit que l’inaction pourrait engendrer une nouvelle crise dans cinq à dix ans. Trois mesures urgentes sont proposées : développer l’éducation en ligne pour les femmes, leur donner une voix centrale dans la lutte, et instaurer des mécanismes juridiques internationaux pour responsabiliser les talibans.
Sur le plan géopolitique, il critique la reconnaissance du gouvernement taliban par la Russie, jugée illégitime car non validée par le peuple afghan. Il souligne que les financements internationaux servent à soutenir des groupes terroristes. Enfin, il puise force et espoir dans le poème « Quand je mourrai » de Rumi, qui l’inspire à croire en un avenir meilleur pour l’Afghanistan, où filles et garçons pourraient vivre libres et heureux.
"Les Afghanes subissent un apartheid de genre": l'appel à l'aide d’Ahmad Massoud
