Narcotrafic : «Dans certaines villes, l’état de droit classique n’existe plus» - Par Jean-Pierre Colombies


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Jean-Pierre Colombies, ancien capitaine de la Police Judiciaire, souligne que le meurtre de Mehdi Kessaci s’apparente davantage à un crime d’intimidation qu’à un règlement de compte classique. Il rappelle que de nombreuses victimes collatérales – femmes, enfants, étudiants – ont déjà été tuées ces dernières années, preuve que la situation est hors de contrôle.
Selon lui, dans certaines villes, l’État de droit est progressivement remplacé par une contre-société dirigée par les narcotrafiquants. Les policiers et magistrats sont débordés, tandis que les trafiquants gagnent du terrain. Colombies critique la réponse politique : Emmanuel Macron propose d’amplifier la lutte en s’inspirant de l’antiterrorisme, mais ces annonces restent vaines après huit ans de présidence. Les « quartiers de reconquête républicaine » n’ont pas produit d’effets tangibles.
La loi prévoyant la création du Parquet national anticriminalité organisée en janvier 2026 est jugée insuffisante. Colombies insiste sur la nécessité de comprendre pourquoi les jeunes consomment des stupéfiants : dans une société anxiogène, la répression seule ne peut résoudre le problème.

Jean-Pierre Colombies
Narcotrafic : «Dans certaines villes, l’état de droit classique n’existe plus»

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