PLFSS 2026 : le vrai cœur du réacteur de l’apocalypse budgétaire française - Par Nicolas Marquès et Bertrand Martinot


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 met en lumière la gravité de la crise budgétaire française, centrée sur les dépenses sociales et les retraites. Celles-ci représentent 49 % des dépenses publiques, soit 808 milliards €, dépassant largement celles de l’État et des collectivités locales. Les dépenses d’assurance maladie et de retraite croissent plus vite que le PIB, menaçant la viabilité du système. Le déficit des retraites, estimé à 80 milliards € en 2024, constitue près de la moitié du déficit public total.
Le modèle de financement par cotisations du travail est devenu obsolète dans une économie vieillissante. Aujourd’hui, environ la moitié des dépenses sociales sont financées par l’impôt, marquant une étatisation croissante du système. Le PLFSS 2026 est perçu comme une série de mesures ponctuelles, sans réforme structurelle. L’abandon de la réforme des retraites de 2023 est jugé préoccupant.
Pour sortir de l’impasse, Bertrand Martinot (institut Montaigne) et Nicolas Marquès (institut économique Molinari) proposent, dans un entretien pour Atlantico, une refonte du système : généralisation de la capitalisation collective, réforme de la gouvernance des caisses, création d’un bouclier sanitaire et investissement dans la prévention. Sans réforme profonde, la France risque une spirale d’endettement irréversible et une dégradation durable de ses finances publiques.

Nicolas Marquès et Bertrand Martinot
PLFSS 2026 : le vrai cœur du réacteur de l’apocalypse budgétaire française