Politique numérique d’Emmanuel Macron : Le bilan - Par Cyrille Dalmont (note de l’Institut Thomas More)
Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly
Dans une note pour l’Institut Thomas More, le directeur de recherche Cyrille Dalmont juge le bilan de la politique numérique d’Emmanuel Macron décevant. Malgré des ambitions affichées et de nombreux discours (23 entre 2017 et 2025), la France reste en retard dans le numérique, souffrant d’un manque de stratégie cohérente et d’initiatives dispersées.
La souveraineté industrielle n’a pas été renforcée : la France dépend toujours des acteurs étrangers pour les technologies critiques (puces, cloud, cybersécurité), et la domination des géants américains (GAFAM) s’est accentuée. Les politiques énergétiques européennes, axées sur la sobriété, freinent le développement industriel et numérique, l’électricité étant plus chère qu’aux États-Unis ou en Chine. Le financement privé reste insuffisant, avec trop peu de licornes françaises et une dépendance aux fonds étrangers.
La régulation européenne, bien qu’ambitieuse (RGPD, DSA, DMA, IA Act), complexifie l’innovation et pénalise les entreprises locales. La commande publique, levier économique majeur, est sous-exploitée au profit des GAFAM. Enfin, la formation et la recherche sont en déclin, avec un manque de compétences numériques et peu d’universités françaises bien classées. Pour sortir de cette dépendance, il faudrait repenser la stratégie, investir massivement et libérer l’innovation nationale.
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