Qu'a donc vraiment dit le général Mandon ? - Par Laurent Sailly

Le général Fabien Mandon à la tribune du Congrès des maires, le 18 novembre.
© Franck Derouda/SIPA

Le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées françaises (CEMA), a prononcé un discours le 18 novembre 2025 face aux maires de France. Ses propos, jugés très politiques, ont suscité une vive polémique dans la classe politique française. Pourtant, il n’a fait que rappeler le principe si vis pacem, para bellum et tenir son rôle de préparer l’armée et d’alerter sur les menaces.

Dans son discourt, le CEMA insiste sur la nécessité d’accepter le risque humain lié à la guerre : « ne pas avoir peur de perdre nos enfants », en parlant des jeunes militaires. Il rappelle que la guerre implique des coûts humains et économiques et exige une résistance morale. Il souligne que la cohésion nationale est essentielle : une armée ne peut tenir sans une nation prête à l’effort.

La Russie est identifiée comme menace majeure, soutenue par la Chine. Les États-Unis se désengagent progressivement de l’Europe, ce qui oblige les Européens à renforcer leur autonomie stratégique.

Le plus haut gradé de l'armée frabnçaise appelle à une réappropriation nationale de la défense. Il insiste sur la nécessité d’une volonté collective pour rendre crédible la dissuasion, nucléaire ou conventionnelle. Il vise aussi à rassurer les territoires ultramarins, en affirmant que leur défense est aussi prioritaire que celle de la métropole.

Le général Mandon ne prépare pas une intervention directe en Ukraine, mais alerte sur la nécessité d’un sursaut moral et stratégique. Son message : la France doit être prête à souffrir et à tenir, pour dissuader ses adversaires et rassurer ses alliés.