Sahara occidental : la théorie de l'infraction marocaine en question - Par Dominique Bocquet


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Dans un rapport pour la Fondapol, Dominique Bocquet (avec le concours de Sâ Benjamin Traoré) revient sur les racines de l’antagonisme entre l’Algérie et le Maroc, ainsi que sur la géographie et l’histoire du Sahara occidental. 
En octobre 2025, l’ONU a adopté une résolution valorisant l’autonomie du Sahara occidental au sein du Maroc, reléguant l’idée d’un référendum d’indépendance. Ce changement reflète les difficultés pratiques à organiser un tel vote, notamment l’identification du corps électoral sahraoui, composé de populations nomades dispersées.
Historiquement, le Sahara occidental a été intégré au Maroc après la Marche verte de 1975, mais cette annexion n’a jamais été pleinement reconnue par l’ONU. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique l’indépendance, mais la viabilité d’un État sahraoui reste contestée. Les Sahraouis partagent langue, religion et histoire avec le Maroc, et leur organisation tribale nomade rend difficile la formation d’un État moderne.
Le Maroc considère ce territoire comme une partie amputée par la colonisation. La France, consciente de cette injustice historique, a soutenu le Maroc diplomatiquement, tout en ménageant l’Algérie. Le soutien américain en 2020 a renforcé la position marocaine.
Aujourd’hui, le Maroc développe le Sahara occidental tout en respectant l’identité sahraouie. Ce contexte explique le revirement de l’ONU, qui privilégie désormais une solution d’autonomie, amorçant une nouvelle phase de négociation.

Dominique Bocquet
Sahara occidental : la théorie de l'infraction marocaine en question