Armements nucléaires et conventionnels : la forfaiture historique de Moscou - Par Jean-Sylvestre Mongrenier
Dans cet article de Desk Russie, signé par Jean-Sylvestre Mongrenier (Institut Thomas More) met en évidence les entorses aux traités de désarmement jusqu’à la guerre ouverte, dans une stratégie de domination européenne.
La Russie a violé ses engagements internationaux en matière d’armements nucléaires et conventionnels, sapant l’architecture sécuritaire de l’après-guerre froide. Ces entorses traduisent une stratégie visant à dominer l’Europe et à imposer ses conditions dans les négociations sur l’Ukraine.
Le traité sur les Forces Nucléaires Intermédiaires (FNI), signé en 1987, interdisait les missiles terrestres de 500 à 5 500 km. Moscou l’a violé dès les années 2000 avec le déploiement d’Iskander-M et SSC-8, avant de se retirer en 2019. L’Europe se retrouve exposée à des frappes sélectives, tandis que la Chine et l’Iran développent des arsenaux similaires hors du cadre du FNI.
Le traité sur les Forces Conventionnelles en Europe (FCE), signé en 1990, visait équilibre et transparence. Suspendu par Moscou en 2007, abandonné en 2015, il est désormais caduc.
Enfin, le Document de Vienne (1990, révisé en 2011), garantissant transparence militaire, n’est plus respecté.
Ces violations ne sont pas des anomalies mais des étapes d’une stratégie continue, annonciatrice des guerres en Géorgie et en Ukraine, et d’une nouvelle poussée vers l’Ouest.
Jean-Sylvestre Mongrenier
Armements nucléaires et conventionnels : la forfaiture historique de Moscou
