David Lisnard : «Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas mieux»
Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly
David Lisnard critique vivement la proposition d’Emmanuel Macron visant à créer un label distinguant les « bons » médias des autres. Selon lui, une telle initiative menace directement la liberté d’expression, pilier fondamental de la démocratie. Lisnard estime que nul pouvoir ne peut s’arroger le droit de définir la vérité, car celle-ci naît du débat et de la confrontation des idées, non de la contrainte. Il rappelle que l’histoire regorge d’exemples où les autorités, persuadées de détenir le vrai, ont condamné ceux qui apportaient une vision nouvelle, comme Galilée. Pour lui, le pluralisme est une force, car il permet l’émergence d’idées minoritaires ou iconoclastes, essentielles au progrès. Il dénonce une dérive autoritaire qui glisserait d’un régime fondé sur la liberté vers une société d’autorisations administratives, multipliant filtres et normes. La solution, selon Lisnard, ne réside pas dans un label étatique, mais dans l’application rigoureuse du droit existant, notamment la loi de 1881, et dans l’éducation à l’esprit critique dès le plus jeune âge. Il appelle à renforcer la transparence algorithmique et à sanctionner les comportements illicites, tout en refusant toute hiérarchie imposée dans l’espace public. Pour lui, la liberté n’a pas à être autorisée, mais protégée.
David Lisnard
«Si la présidence de la République voulait se caricaturer en ministère de la vérité, elle ne s’y prendrait pas mieux»
