Nicolas Baverez: «Réarmer l’État pour endiguer la violence»
La France connaît un effondrement de l’ordre public marqué par l’extension du narcotrafic, la corruption et la montée des violences. Orange a dû fermer son site de Marseille et BNP-Paribas déménager ses salariés d’Aubervilliers, illustrant l’impact direct de l’insécurité sur l’économie. Le narcotrafic génère 7 milliards d’euros, emploie 240 000 personnes et contrôle des zones dans 173 villes. Trois homicides quotidiens, attaques au couteau dans les écoles, enlèvements et racket traduisent une dérive mafieuse qui infiltre l’État et l’économie. La radicalisation islamiste reste endémique, mais s’ajoutent des violences d’extrême gauche et d’extrême droite, ainsi que des émeutes récurrentes depuis 2017.
Les causes sont structurelles : pauvreté croissante, décomposition sociale et déséquilibre budgétaire, avec une protection sociale hypertrophiée au détriment des fonctions régaliennes.
La France ne fait pas face à une simple montée de la criminalité mais à une dérive mafieuse qui instaure une contre-société, infiltrant l’État et l’économie.
La sécurité est le premier droit fondamental et la mission essentielle de l’État.
Nicolas Baverez plaide pour un réarmement financier, juridique et éducatif de l’État :
- Réorienter les dépenses sociales vers les fonctions régaliennes (justice, police, défense).
- Réformer la législation pénale pour s’adapter au rajeunissement et à la brutalisation des auteurs.
- Recentrer la justice sur la garantie de l’ordre public.
- Investir massivement dans l’éducation.
Nicolas Baverez
«Réarmer l’État pour endiguer la violence»
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